127 heures (2011)

127 Heures

Réalisé par Danny Boyle

Avec James Franco, Kate Mara, Amber Tamblyn
Pays:  Royaume-Uni,   États-Unis
Genres : Aventure, Drame, Thriller
Durée : 1 h 34 min
Année de production : 2010
8/10

Bon déjà, c’est clairement le genre de film qui me fascine. La prouesse de garder un spectateur en haleine sur une seule et unique situation reste bluffante. Ici, Danny Boyle nous envoie dans les entrailles de l’Utah dès les premières minutes. Au début on a l’impression de voir la bande-annonce car la totalité des images de la promotion du film est dans le premier quart d’heure, mais dès lors où Aron Ralston s’emprisonne sous un rocher, on est captivé sur la façon dont il va s’en sortir. La réalisation est de toute beauté, des images magnifiques, et des plans de James Franco maîtrisés.

James Franco mérite sa statuette, sa performance est à la fois touchante, drôle et détendue. Il est naturel, sportif, comme si on découvrait le vrai Aron (bien que je ne le connaisse pas personnellement). Même si la douleur qu’il doit ressentir n’est pas le point sur lequel la réalisation se concentre, on arrive à passer par des moments d’angoisses, d’espoir et de désespoir. J’ai aussi apprécié les délires qu’il se prend que ce soit lors de la découverte de Scooby-Doo, l’apparition de ses proches ou la double interview en regard caméra. Le plan des canyons en accéléré jusqu’à arriver sur la bouteille de soda dans sa voiture est génial, fallait y penser. Comme la promo pour les boissons en tout genre, qui arrive à nous donner soif lors du visionnage du film. A l’instar des fumeurs qui ont apprécié leur cigarette à la sortie du film Le pari, ici on est bien heureux de boire sa bouteille d’eau à la sortie du cinéma.

Comment ne pas résister au saut entre les canyons pour arriver dans cette piscine naturellement bleue? Tout me donne envie dans ce film, sauf l’idée de rester coincé 5 jours dans un canyon. La scène lorsqu’il pleut est un moment heureux au début, mais tout s’écroule, tout va vite, l’étonnement prend l’emprise sur le réalisme du film. Aron s’en sort comme ça? Que néni l’espoir retombe autant pour lui que pour nous. Et là aussi tout vient d’une réalisation bien orchestrée qui nous fait prendre espoir mais pas pour longtemps… On arrive « presque » à se projeter à la place du héros.

Arrive la fameuse scène, celle qui fait tant de bruit sur la toile. Eh bien oui, c’est dur de résister, on essaye de fuir son regard de l’écran mais on reste captivé par l’événement qui est en train de se passer et qui va changer à jamais la vie d’Aron. Les spectateurs se cachent, hurlent, la scène est assez effroyable, pour moi elle reste extraordinaire de réalisme. Le talent d’un cinéaste de nous faire grincer les dents lorsqu’il réalise avec une corde à piano représentant le nerf d’Aron reste sensationnel. J’ai encore le bruit qui me fait dresser les cheveux sur la tête. L’addition d’un son et d’une image choc fait de cette scène un passage ultime dans le film, celle de la libération d’un Aron fatigué, mourant mais qui s’accroche à la vie!

Seule scène qui m’a intrigué, erreur ou pas, c’est le plan d’Aron en vue d’en haut lorsqu’il nage à la fin et qui a bien deux bras. Un plan qui montre que finalement Aron à une vie qui restera inchangée?

127 heures d’horreur pour Aron, 94 minutes de bonheur pour nous spectateur. C’est réalisé avec brio, c’est beau, c’est cruel, la nature est finalement plus forte que nous, et qui sait peut-être un rocher, une vague, ou une stalactite nous attend quelque part sur Terre.

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