13 hours (2016)

13 Hours

Réalisé par Michael Bay

Avec Pablo Schreiber, John Krasinski, David Denman
Pays:   États-Unis
Genres : Drame, Action, Thriller, Guerre
Durée : 2 h 24 min
Année de production : 2016
7.5/10

Le , 11 ans après les attentats du 11 septembre 2001, le chaos règne en maître et la représentation américaine constitue une cible de choix. Des terroristes attaquent la mission diplomatique des États-Unis et une base de la CIA à Benghazi, en Libye. Une histoire vraie qui entretient le chaos qui s’abat sur notre pays en ces temps moroses. Triste monde avec ces hommes qui se tuent pour des conflits d’intérêts et religieux!

Afficher l'image d'origineMichael Bay, l’heureux réalisateur bourrin d’Hollywood, le roi du patriotisme pop-corn, prend le projet à cœur et réalise un film réaliste et cruel. La première partie est un peu brouillon, à juste titre on ne sait pas trop ce qui se passe en Libye et surtout les enjeux, et on a du mal à percevoir l’orientation des menaces. Immersif, comme les soldats sur place, nous ne savons pas où aller  pour exécuter la mission, tout en essayant de se préserver. Au terme d’une installation patiente, c’est une véritable guerre interne qui se déploie, entre civils, milices, armées et terroristes. Un terrible bordel qui rend la menace encore plus grande, au risque de blesser un civil ou de se faire tirer dessus par un soldat isolé. Michael Bay montre toute l’ambiguïté de la situation, les limites de l’obéissance, la pugnacité et les hésitations de l’armée américaine à prendre position pour sauver des vies par rapport aux remous qui sont provoqués. Le choix Cornélien de savoir si l’immersion de l’armée n’est pas un catalyseur de confusion. On évitera toute extrapolation dangereuse autour du film qui épouse le point de vue d’une personne, voire celui d’un parti, ici républicain.

Très informatif sur le déroulement des batailles entre les forces armées américaines et l’état islamique, on est dans l’action, très graphiques, avec des scènes parfois insoutenables (oh un bras qui pend!). Au cœur de la CIA, on est happé par toute la violence qui nous plonge totalement dans le film. Choisir des acteurs peu connus est aussi un choix judicieux qui permet au spectateur de nous plonger pleinement dans cette guerre, sans reconnaitre un visage héroïque connu. Il est même difficile de s’identifier à un personnage tellement le groupe est uni sans que l’individualité ne s’impose. La tension et l’action montent crescendos avec l’assaut de l’antenne de la CIA avec les barbus de l’armée US qui se livrent à d’excellentes interprétations, sous l’orchestration d’Hans Zimmer qui encore une fois régale nos oreilles.

La conclusion nous laisse dans le vif, l’armée se retire, on ne sait pas si on doit crier victoire! C’est même trop soudain, on ne comprend pas pourquoi les mortiers cessent de voler. Pourtant pendant près de deux heures, le réalisateur fait tout exploser mais la fin nous laisse sceptiques. Des civils libyens jonchent le sol, l’armée a perdu quelques agents de la CIA, l’ambassadeur est mort, l’État Islamique s’impose, le futur nous le connaissons et ce n’est pas bien glorieux. Et que sera demain?

Un film d’action graphiquement détonant, qui met en branle les conflits géopolitiques en Lybie, dans une guerre pure jus de notre temps, nous rappelant sans la surpasser, la petite pépite de l’époque de Ridley Scott, La Chute du faucon noir.

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