8 rue de l’humanité (2021)

8 Rue de l'Humanité

Réalisé par Dany Boon

Avec Dany Boon, François Damiens, Laurence Arné
Pays:  Belgique,   France
Genres : Comédie
Durée : 2 h 05 min
Année de production : 2021
4.75/10
Streaming. On a vu "8, rue de l'Humanité", le nouveau film de Dany Boon pour Netflix. Voici notre avisNous sommes en guerre… Les premières images du film nous les avons tous vécus. Glaçantes et pourtant réelles. Dany Boon s’accaparant du sujet sur la pandémie de mars 2020 va alors réaliser un film en ayant le cul entre deux chaises. Faut-il rire de cette situation ou en pleurer? Et bien le problème de 8 rue de l’humanité, c’est qu’il ne sait pas véritablement se positionner. Le scénario est une succession de saynètes comme écrites sur des post-it, propices à des notes humoristiques sur le Covid. On rigole parfois, même si l’humour franchouillard à parfois ses limites mais le constat final de cette histoire qui a chamboulé le monde est véritablement consternant pour ne pas dire triste.

La force du film est qu’il garde en mémoire les « nouveaux » réflexes que nous avons mis en place lors du confinement avec toutes les répercussions que cela engendre sur notre quotidien mais aussi sur celui de nos proches. Ainsi cette comédie dramatique va dévoiler plusieurs situations vues de différentes manières, que ce soit du côté d’une infirmière qui s’éclipse le soir pour travailler, d’un couple qui se détache au détriment d’un rapprochement avec un voisin, des effets de grossissement dû au confinement ou des problèmes de masque et de gel hydroalcoolique. Avec sincérité et bons sentiments, comme il l’a toujours fait sur ses précédents films et dont le capital sympathie pardonnait souvent ses maladresses, Dany Boon n’arrivera pas au niveau de son Supercondriaque, qui partage un sujet finalement assez similaire. Par facilité, il s’attache à un scénario qui sent le vécu mais qui a du mal à faire entrevoir une once d’originalité. Le film aura au moins l’avantage de tracer cette période particulière en nous rappelant les parties pratiques telles que les attestations et ses informations contradictoires.

Niveau casting c’est assez affligeant. François Damiens ressasse son rôle de beauf vaguement monstrueux. Vu, déjà vu. On est consterné de voir qu’il ne se réinvente pas. Alison Wheeler et Tom Leeb sont assez rafraichissants et tente d’être naturels. Boon fait du Boon, Laurence Arné a eu sa promotion canapé et on passera sur le rôle d’Yvan « Raoult » Attal passant du loufoque au grotesque pour finir sur du pitoyable.
8 rue de l’humanité est une comédie qui bascule entre loufoquerie et une morne réalité.  

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