Akira (1988)

Akira

Réalisé par Katsuhiro Ōtomo

Avec Mitsuo Iwata, Nozomu Sasaki, Mami Koyama
Pays :  Japon
Genres : Animation
Durée : 2 h 04 min
Année de production : 1988
8/10

Avant tout je dois signaler que je ne connais absolument pas le manga, ce qui me laisse dans une voie obscure et totalement nouvelle dans cette adaptation.

Akira est clairement un film en avance sur son temps et qui ne démérite pas sa réputation. Même si son scénario se veut complexe, dense et tortueux et que finalement il n’y a rien de si compliqué à ce qu’on veut nous faire croire, ce film d’animation est graphiquement et scénaristiquement une tuerie. Glauque et noir, chaque plan est détaillé et le monde qui entoure les personnages de Kaneta et Tetsuo est subliment travaillé et fouillé avec un Neo-Tokyo qui nous en met plein les yeux. Les personnages, les immeubles, les engins, les déflagrations, tout est franchement bien dessiné, et c’est affolant de voir que cela date d’il y a déjà 25 ans (Steamboy m’avait déjà laissé une impression classieuse des animations, même si je n’avais pas vraiment adhéré à l’histoire).

Généralement les mangas ne sont pas ma tasse de thé, et de loin avec les Myazaki, mais parfois j’aime me faire surprendre comme cette année avec le sublime Perfect blue qui se tape la même note mais que je préfère face à son histoire schizophrénique tout aussi psychologiquement forte que celle d’Akira. Le projet militaire ultra secret a du mal à se dévoiler, on imagine assez vite le destin de Tetsuo mais n’entache pas notre envie de voir jusqu’à où il va péter les plombs dans ce tourbillon de violence. Les gamins eux aussi ont leur part du mystère, même si pour eux j’ai eu plus de mal à accrocher face à leur design « verdâtre », même si heureusement à la fin il complète l’intrigue intelligemment tout en laissant un voile de mystère sur leurs présences.

Dans Akira, toutes les scènes sont des bonnes idées. A chaque fois on se dit « Ah ouai énorme! » parce que la réalisation d’Ôtomo nous surprend. Que ce soit celle des peluches géantes, la scène dans les égouts ou la scène finale assez « cradingue » pour devenir marquante. Dommage de voir que la moto n’a pas un rôle plus important, chose que j’imaginais face à son design qui ressort souvent quand on parle du film.

Un manga post-apocalyptique qui mérite son statut de culte, et qui se doit d’être revu pour encore mieux l’appréhender. L’adapter en film live comme ça fait longtemps que c’est prévu serait tout aussi suicidaire qu’ambitieux. En attendant en route vers Métropolis (scénario futuriste de Ôtomo)!

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