Atomic Blonde (2017)

Atomic Blonde

Réalisé par David Leitch

Avec Charlize Theron, James McAvoy, Sofia Boutella
Pays:  Suède,   États-Unis,   Allemagne
Genres : Thriller, Mystère, Action
Durée : 1 h 51 min
Année de production : 2017
5.25/10

Adapté du roman graphique The Coldest City, Atomic Blonde n’est ni plus ni moins qu’un « actionner » classique, maniant quelques artifices graphiques pour le rendre un peu moins banal. Si la réalisation plonge ses images dans des plans haut en couleur, le rendu final est très « clipesque ». Accentué par l’abondance de couleurs néons et de musique pop, Atomic Blonde reste trop anodin dans son écriture et peine à divertir sur près de deux heures. Les musiques cherchant à nous éveiller prennent trop souvent le dessus et nous empêchent totalement d’être captivé au centre de l’intrigue, aussi certainement face à l’absence de profondeur des personnages. Le scénario cherche consentement à perdre le spectateur sur l’identité du grand espion, et au final, après avoir balancé tout et n’importe quoi, c’est le personnage le plus prévisible qui est dévoilé.

Top model plus qu’espionne, Charlize Theron reste purement la femme fatale. Elle est sublimée par de magnifiques images, mais le problème au cinéma c’est que les femmes parfaites qui cherchent à avoir de la poigne n’arrivent pas à engager pleinement le divertissement. Leur plastique est mise en valeur au détriment de nombreux autres ingrédients. Johansson, Jolie, Benkinsale s’y sont frottées et leur beauté n’arrive pourtant pas à transcender le genre. Finalement il faut éviter d’être « parfaite » telles que Weaver, Davis ou Thurman pour arriver à empoigner pleinement le genre. Pourtant la talentueuse Charlize s’était déjà essayée au genre, mêlé à de la S-F avec Aeon Flux, mais même si notre plaisir est de la retrouver, Atomic Blonde est vite oubliable face à son schéma bien trop répétitif. On retiendra tout de même le plan-séquence hallucinant de castagne dans la cage d’escalier. Une prouesse tout autant technique, violente qu’esthétique. On sent que l’actrice (qui s’est pétée deux dents) et le réalisateur-cascadeur ont dû s’engager pleinement dans de la répétition pour arriver à une telle scène.

Même si la retranscription d’une époque sur fond de fin de guerre froide et la chute du mur à Berlin est réussie,  le réalisateur arrivera pas à exploiter le potentiel fascinant de la situation s’engageant essentiellement sur son actrice au détriment des autres personnages. Enfin Sofia Boutella, qui voit son succès grimper aux US, ne nous fait pas percevoir tout son potentiel, faute à des rôles aussi médiocres que les films dans lesquels elle joue. James McAvoy, camé et bad-ass nous sert toujours son même jeu d’acteur, devenant toujours de plus en plus mauvais, s’enfermant dans un style de jeu unique. Charlize Theron semble être bien la seule grosse qualité du film!

En réalité, si Charlize Theron réalisait autant de prouesses physiques que dans Atomic Blonde, son taux de testostérone augmenterait, au point de lui voir pousser une moustache! Mais même avec, et dans un film pas bien génial, on continue de l’apprécier…

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