Bird box (2018)

« Bienheureux soient les fêlés car ils laisseront passer la lumière » – Michel Audiard

Bird Box

Réalisé par Susanne Bier

Avec Sandra Bullock, Trevante Rhodes, John Malkovich
Pays:  États-Unis
Genres : Thriller, Drame, Science Fiction, Horreur
Durée : 2 h 04 min
Année de production : 2018
9/10

Survival horrifique, Black Bird est la grande révélation de chez Netflix en cette fin d’année 2018. Avec près de 45 millions de visionnages en une semaine, la passerelle de streaming arrive à remettre en cause la notoriété de la VOD et de sa position face aux sorties cinéma.

Adaptation du livre éponyme, Bird box réussi tout ce qu’a échoué Phénomène de Night M. Shyamalan. Dès son introduction, nous sommes captivés par les images et la profondeur du contraste. L’intrigue happe le spectateur dans une tourmente préoccupante. La vision apocalyptique de la fin du monde se démarque pleinement par cette menace invisible qui rôde autour des personnages. Une ombre, un souffle, un effroi, tout nous inquiète alors que nous ne savons rien. Le mystère rode. L’inconnu autour de cette force démoniaque est un véritable atout. On ne sait pas d’où elle vient, si son origine est terrestre, humaine ou extraterrestre. Sa motivation et son devenir sont incertains, tout comme la survie de l’humanité. On cherche à comprendre, on se frictionne les neurones pour tenter de trouver une théorie et les possibilités sont multiples. Parfois, la frustration va aussi prendre le pas. Pourquoi certains individus ne sont pas touchés par cette grande folie suicidaire. Ont-ils une âme déjà noire ou sont-ils trop « fous » pour ne pas être atteints par cette contagion massive. Un point qui aurait pu être un peu plus développé mais notre quête à la réflexion ne perd ainsi pas son intensité.

A bord de cette barque qui malmène nos personnages, on est perplexe. Pourquoi prendre tant de risque, pour ne pas savoir quoi trouver au bout. Le dénouement prend son temps et pourtant nous ne voulons pas voir d’arrêter l’aventure. Cruel, on aurait même apprécié voir la tension monter encore plus avec des scènes un peu plus longues, comme par exemple lorsque « garçon » tombe à l’eau, là où les tensions bouillonnent.

Il est par contre dommage que la fin du livre ne soit pas pleinement respectée. En effet, on apprend que les survivants voyants qui sont dans la maison d’accueil se sont crevés les yeux pour pouvoir vivre sans avoir la crainte d’être « contaminés ». L’aspect dramatique en aurait été encore plus fort, terrorisant. Un impact qui s’atténue malheureusement un peu trop dans l’optimisme alors que jusque-là tout était très sombre, sans grande ouverture sur un monde meilleur.

Bird Box est ce genre de film qui n’explique pas tout et qui a le mérite de connaître le débat, sans partir dans des furieuses théories abracadabrantes. C’est rondement bien réalisé et finement raconté.

4 thoughts on “Bird box (2018)

  1. C’est aussi le cheminement d’une femme à la quête de son identité de mère. La volonte de protéger ses enfants sans poir autant leur montrer son amour. La.distance qu’elle met avec ses enfants est aussi effroyable que la chose qui la poursuie.
    C’est leur amour, son amour, l’espoir qui les fera sortie de cet enfer. Une belle morale qui nous dépeind le combat d’une femme face à c(s)es « démons »!

  2. Beau film, le déroulement à double chronologie est vraiment captivant. Bravo pour l’analyse, je préfère la fin du film que celui du livre, c est mon cote sensible,

    1. Alors oublies Blindness comme je te l’avait dit, ta sensibilité risque d’être mise à mal, même si ça reste un excellent film (mais dur)

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