Blow out (1981)

Blow Out

Réalisé par Brian De Palma

Avec John Travolta, Nancy Allen, John Lithgow
Pays:  États-Unis
Genres : Crime, Drame, Mystère, Thriller
Durée : 1 h 47 min
Année de production : 1981
8.25/10

Après avoir était un peu refroidit par Pulsions (1980) de De Palma, me voilà lancé par le challenge sur le hommage/remake de Blow Up (1967) de Michelangelo Antonion, Blow out (1981), qui précédera l’extraordinaire Scarface (1982).

Bonne surprise que ce thriller dignement joué par un John Travolta convainquant. Autant j’aime beaucoup l’acteur aujourd’hui, autant j’avais pas mal d’apriori sur lui dans ses années Staying alive. Des aprioris infondés, juste un ressenti d’un acteur à la banane plus proche des comédies musicales qu’un acteur d’action ou de suspens. Il nous a prouvé qu’il pouvait se remontrer les manches et montrer les gros bras, mais je m’aperçois que par le passé il a eu aussi du répondant en terme de thriller. John Lithgow quand à lui est discret mais efficace.

Blow out pioche ses inspirations chez le légendaire Hitchcock tout en amenant une histoire rondement menée et la patte de De Palma. L’introduction très « hot » nous met direct dans le bain avec une scène d’un film passant de fenêtre en fenêtre à travers les yeux d’un voyeur/tueur. Ensuite De Palma pose rapidement son intrigue après un générique sobre mais original avec une prise de son de Travolta bourré de magnifiques plans (le hibou quoi!) et une ambiance subliment retranscrite à l’écran.

Un certain suspens se fait ressentir tout le long du film, ne sachant pas si l’accident maquillé vient d’un tir isolé d’un tueur, d’une hallucination (théorie bien vite écartée) ou d’une conspiration.
On adhère très facilement à l’enquête que mène Jack Terry, tout comme à la reconstitution de son souvenirs, on prend gout à ses petites astuces qu’il met en place entre les pellicules photos de l’accident et sa bande son qu’il tente de synchroniser. C’est des petits détails qui nous font réaliser que chaque plan est important, enfin excepté le plan qui nous montre la balle dans le pneu avec les doigts du tueur qui reste franchement grossier (idem avec celui de Jack sur la pellicule qui montre la balle).

Le réalisateur nous balade dans son intrigue avec virtuosité nous laissant découvrir des plans très originaux. On pense au fameux plan avec la rotation de la caméra autour d’un axe sur plusieurs tours et son héros qui fait quelques intrusions bien placées. Et franchement ça claque! Mais aussi à ses « split-screens » nous laissant entrevoir la balle de la discorde entrer dans le pneu de la voiture en même temps que la tête de l’acteur. Ou tout simplement ses travellings bien plus rectilignes que son scénario. La course en voiture est elle un grand moment de cinéma, nous laissant passer de la vue subjective à des vues aériennes invraisemblables.

Quant au final durant la parade du Liberty Day, il nous laisse sans voix, enfin plutôt sur UNE voix qui nous arrache autant le cœur que celui de Jack. Dommage la petite incrustation sur fond d’artifice raté. Enfin bon un final qui conclue avec bravoure l’introduction mise en place au début. La boucle est bouclé mais Jack n’en ressortira pas indemne, nous non plus.

Un sombre thriller mené par une enquête magistrale sous la caméra menée avec magnificence de De Palma.

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