Dellamorte Dellamore (1994)

Dellamorte Dellamore

Réalisé par Michele Soavi

Avec Rupert Everett, François Hadji-Lazaro, Anna Falchi
Pays :  Italie
Genres : Comédie, Horreur
Durée : 1 h 43 min
Année de production : 1994
7.25/10

J’ai toujours associé ce film à un cinéma italien que je connais peu qui est celui de Argento, même si on n’est pas loin. Dès la première demi-heure on a envie de croire que le film est hyper sérieux, mais à chaque fois il y a des traits d’humour noir sur un fond de décor gothique qui nous font osciller entre humour et romantisme macabre. Jamais le réalisateur ne donnera un genre définitif à son film.

Même si l’image à pris un sacré coup de vieux (à revoir sur un support HD), la réalisation est soignée avec de très beaux décors loin des CGI d’aujourd’hui et des prises de vues originales. Dès le premier plan, on est bluffé sur les dézooms entre les objets, en mode macro, commençant sur un crane. Michele Soavi réitéra ce genre de plan plusieurs fois dans le film (à travers un journal, le plancher, la TV ou le cercueil) et c’est à chaque fois étonnant.

A peine une minute de film plus tard, la première balle est tirée au milieu du front d’un homme pas « très frais ». De là va commencer une histoire farfelue, avec une romance poétique et burlesque. Francesco Dellamorte va commencer, vivre et finir son histoire très (trop) rapidement. Anna Falchi va venir hanter les esprits de Rupert Everett en lui faisant l’amour sur la tombe de son mari défunt, et vu le corps de l’actrice, y a pas que lui qui est médusé par ses formes (toutes critiques sans capture d’Anna mettra le doute sur les tendances du chroniqueur).

Soavi nous livre de véritables tableaux dont une scène inspirée par la peinture The lovers II. Tout le film est monté sous forme de message en fonction de ses personnages, et c’est là que je n’ai pas tous les éléments en main pour bien les comprendre. En premier temps on a les trois incarnations de l’héroïne en veuve, amante et putain. Puis le personnage de Gnaghi, sorti de chez « Caro et Jeunet », au texte unique « Gna », agréable à suivre, arrive même a être touchant mais difficile de saisir le sens que le réalisateur a voulu donner au personnage qui sera immortalisé dans une boule à neige avec Dellamorte sur le dernier plan. Mais c’est cette enchevêtrement de scènes et personnages aussi loufoques, qu’étranges qu’on apprécie ce film, un peu comme Mort sur le grill dans un tout autre genre qui mixé les genres, mais ici le sens artistique pictural est bien plus pointu.

Un film atypique, indéfinissable, riche, macabre, gothique, et farfelu.

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