Desierto (2016)

Desierto

Réalisé par Jonás Cuarón

Avec Gael García Bernal, Jeffrey Dean Morgan, Diego Cataño
Pays:   France,   Mexique
Genres : Thriller, Drame
Durée : 1 h 34 min
Année de production : 2016
4.5/10

Desierto est un thriller décevant et redondant et quand on sait qu’il est réalisé par Jonás Cuarón qui avait épaulé son père sur le chef-d’œuvre Gravity, on se dit que le talent n’a pas (encore) sauté de génération. Bien entendu, on attend avec impatience ses prochaines réalisations pour le voir évoluer, laissant entrevoir ici un certain potentiel de metteur en scène.

Le problème de Desierto c’est tout simplement son scénario. Ce desert-movie se focalise qu’à une unique cavalcade au cœur des étendues hostiles des côtes mexicaines. Et si sur la première partie, on est relativement attentif à fuir les balles, on se rend vite compte que notre objectif sera inchangé sur la totalité du film et qu’il ne sera qu’une longue fuite emphatique, laissant sur son passage quelques corps inanimés dans le désert suffocant et hostile.

Jeffrey Dean Morgan, visuellement intéressant avec tout le charisme qui le caractérise, ne conservera que peu d’intérêt face à un scénario qui n’approfondit aucunement ses motivations. Son chien prend presque plus d’intérêt surtout quand il s’amuse avec une fusée éclairante dans la gueule. Quant à Gael García Bernal, à part jouer le Mexicain de service, il n’apporte aucune émotion, et qu’il se fasse descendre ou pas, finalement on s’en moque. Le petit final, sans grand rebondissement, conclue le film de façon assez standard. Une œuvre a ranger dans les essais oubliables, essentiellement à cause d’un manque d’intensité, d’un scénario désertique et trop fade tout comme la photographie qui aurait mérité d’être bien plus piquante, à l’instar de l’affiche du film.

L’environnement et la thématique avait tout pour rendre le film intéressant, mais la redondance du scénario oubliera de se focaliser sur le triste reflet d’un monde xénophobe poussant l’homme à chasser ses « proies » plus que de penser à l’entraide humaine. Une course poursuite désertique sempiternelle!

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