Die Hard 5 : Belle journée pour mourir (2013)

Die Hard 5 : Belle journée pour mourir

Réalisé par John Moore

Avec Bruce Willis, Jai Courtney, Sebastian Koch
Pays :  États-Unis
Genres : Action, Thriller
Durée : 1 h 36 min
Année de production : 2013
4.75/10

Alors que le monde entier tombait négativement sur Die Hard 4, en tant que fana de la saga, j’ai continué à adorer le personnage, même si Bruce Willis était accompagné par du sang neuf avec sa fille et l’intégration d’outils informatique au sein d’une saga qui nécessité jusqu’à maintenant que de gros bras et de TNT.

L’arrivé du 5ème opus était une attente pour beaucoup afin de rehausser la barre. La bande-annonce faisait envie reprenant le même rythme que celle de Die Hard 3 sous le thème de l’ode à la joie de Beethoven. Mais le bât blesse, les premières critiques tombent, le film se fait littéralement fusiller.

Qu’à cela ne tienne, j’ai toujours espoir de me faire plaisir, et même si la déception est là et que toute l’essence de la saga Die Hard est totalement éventée, je n’ai pas détesté voir ce blockbuster qui enchaine autant de minutes de destruction massive que de dialogue.

Bruce Willis perdant le charisme qui caractérise John McClane en le transformant en petit « Monsieur Propre » version papy, se voit rejoindre son fils en Russie pour tenter de l’aider. A peine arrivé, il a la chance de le croiser et de s’immiscer dans une mission qui n’est pas la sienne. Alors commence un empilage de voiture, à croire que tout le budget est parti chez Mercedes, nous offrant une longue scène intéressante niveau cascade, mais à chier niveau réalisation. C’est coupé à tout bout de chant, les zooms et les dézooms « déstabilisés » nous force a replacer la scène dans la ville de façon maladroite. C’est quasi illisible tellement ça bouge et on a l’impression qu’au montage, il n’a fallu que prendre des morceaux de courses poursuites comme si celle-ci n’était pas réfléchie en plateau et qu’il fallait faire avec ce qu’il y avait sur la bobine (ah merde on est en numérique maintenant).

S’en suit quelques dialogues assez inutiles en passant par la paternité dissolue de John envers Jack. On sent déjà la réconciliation ultime à la fin, avec des grands je t’aime et des embrassades. La scène finale ne nous permet cependant pas de nous endormir, c’est dans un vrombissement énorme que le combat ultime nous dévoile autant de boule de feu que d’éclat de balles. Ca envoie du lourd et John Moore utilisera ses ralentis déjà vu dans Max Payne, appuyant fortement sur le coté spectaculaire mais aussi truquée de la scène, on est loin du bricolage du saut de la tour dans Die Hard.

John McClane réadoptera sa réplique préférée avec son mythique Yippee-Kai et son sourire qui relativise souvent une situation complexe. Mais à force de forcer sur les gimmicks, il va nous répéter à plusieurs reprises qu’il est en vacances, pour nous montrer comme dans Die Hard 2 qu’il subit cette situation et veut être en vacances alors qu’en plus il ne l’est pas du tout ici. A force de le dire, ça en lourd et pas naturel, on à bien l’impression qu’il veut faire passer son message pour coller au maximum à la saga, mais le scénario dès le début ne va pas dans ce sens.

Avec son lot de défauts et un scénario assez creux, Bruce Willis va tenter de garder son humour et ses mimiques afin de faire passer ce film pour une ultime aventure de John McClane. La réalisation gâche certainement un gros potentiel mis en œuvre pour faire plaisir aux fanas de la saga.

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