Elvira, maîtresse des ténèbres (1988)

« Je m’appelle Elvira, mais vous pouvez m’appeler… ce soir !! »

Elvira, maîtresse des ténèbres

Réalisé par James Signorelli

Avec Cassandra Peterson, Susan Kellermann, Jeff Conaway
Pays:   États-Unis
Genres : Fantastique, Horreur, Comédie, Science Fiction
Durée : 1 h 36 min
Année de production : 1988
7/10

Sous ses attraits de personnage de la Hammer des années 30’s, Elvira ne vit le jour que dans les années 80. Avec ses formes pulpeuses et son franc-parler, le personnage va rapidement devenir un personnage culte du cinéma, pourtant auréolé par un unique film qui subira qu’une vulgaire suite bien des années plus tard.

Avec un budget honorable pour cette mordante comédie fantastique, la production ne misera pourtant pas sur sa distribution. En effet, Cassandra Peterson qui possèdera un rôle imposant dans ce film laissera peu de place au reste du casting qui reste au demeurant très pauvre. Dirigée par un réalisateur méconnu, l’actrice avec ses puissants atouts se cantonnera au rôle de sa vie, qu’elle fera perdurer par des apparitions multiples à la télévision, démontrant sa forte présence dans la culture populaire.

Le scénario du film est pourtant simple. Mixant fantastique et comédie, l’excentricité d’Elvira, superficielle et tape-à-l’œil, va titiller les mœurs strictes et l’esprit étroit très caricatural d’un petit village dans lequel elle héritera d’un manoir. C’est le contraste entre les détestables membres du Chastity Pariah et notre héroïne qui nous porte à sourire. Elvira ne fait pas dans la dentelle. Excentrique et animale, elle porte le film à elle seule et vaut mieux ne pas la contredire! « Sinon, j’te crève tes p’tites noisettes avec mes talons » répliquera-t-elle. Les dialogues caustiques dont l’excellent doublage français dépeint des situations cocasses et burlesques avec panache. Les effets à l’ancienne sont magnifiquement intégrés dont les quelques dessins brûlants rajoutés à la main sur pellicule. Cependant, même si le film est relativement bien écrit, on regrettera qu’elle ne se lance pas plus dans la cuisine à travers le livre de recettes de sa tante à la recherche de nouveaux monstres, afin d’accentuer l’effet fantastique du film. De plus, il est dommage que le scénario emprunte impérativement le happy end. En plus d’être mal amené, c’est totalement incohérent et ce rassemblement soudain n’apporte rien, si ce n’est de rendre la morale un peu niaise. Heureusement, on se contentera du spectacle ultime d’Elvira à Las Vegas avec son mythique Twirl Nipple Tassel.

Ancrée dans les années 80’s, cette désopilante comédie fantastique teintée d’érotisme, est une œuvre  colorée loin de la sombre tenue de l’héroïne. Avec cet unique film, grâce à ses formes rebondit et un fort caractère, Elvira rentera rapidement dans le panthéon des personnages mythiques du cinéma.

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