Lobster (The) (2015)

The Lobster

Réalisé par Yorgos Lanthimos

Avec Colin Farrell, Rachel Weisz, Léa Seydoux
Pays:   Royaume-Uni,   Grèce
Genres : Comédie, Science Fiction, Romance
Durée : 1 h 58 min
Année de production : 2015
6/10

Faut-il faire le film le plus WTF pour venir frôler les marches de Cannes? Salué par le prix du jury, le film certes ne laisse pas indifférent par le faite qu’il innove dans sa narration qui se rapproche du grand n’importe quoi! Dans un monde dystopique, le réalisateur vise à présenter les conséquences néfastes d’une idéologie dans un univers qui ne s’éloigne du nôtre que par une seule transformation sociale critiquable, ici le célibat ne doit plus exister.

De ce concept en ressortira un scénario bizarre. — A partir d’ici si vous voulez pas vous gâcher la surprise totalement déconcertante du film, ne lisez plus. — Deux parties composent le film. La première se passe dans un hôtel, là où les hommes et femmes célibataires, n’auront que 45 jours pour trouver l’amour, avant dans le cas échéant se réincarner dans un animal de leur choix. Chien, chat, brebis, girafe, verre de terre ou homard peu importe! Même si l’idée conceptuelle et innovante aurait pu en rester là, toute la mise en scène questionne le spectateur. Car dès lors où notre héros arrive à l’hôtel pour trouver chaussure à son pied, des contraintes lui sont imposées. Habits uniformisés, une main attachée dans le dos le premier jour, la masturbation proscrite alors que des gouvernantes viennent se frotter sur les clients, il devra trouver son âme sœur au rythme des impositions qui changent au grès des scénaristes.

Trouver l’âme sœur n’est pas évident surtout quand il faut provoquer la rencontre. Pas question de triche, le système le détectera. Les célibataires restants sont tout aussi curieux que le reste de l’histoire dont la première femme de Farrell, insensible et perverse. Dans ce monde de dingue, finalement seul le discret Colin Farrell, semble normal. Une performance qu’on apprécie. Le beau gosse des années 2000 prendra pour le film près de 18 kilos! Sans parler de sa moustache et de ses lunettes, l’acteur accuse son âge mais a toujours du style!

Fort d’une première partie insolite intemporelle et saugrenue, la seconde partie sera plus faible et moins mystérieuse. A l’extérieur de l’hôtel on est face à une chasse à l’homme, face à des opposants, qui peuvent rapporter des jours supplémentaire pour trouver l’amour si on les tue. Là-bas au contraire l’amour est proscrit. Même si nous sommes dans un monde toujours aussi déconcertant, l’hôtel et son ambiance nous manque. Léa Sédoux qui rejoint le casting au cours de film manque cruellement de folie. Insignifiante, elle sera heureusement vite épaulé par Rachel Weisz, qui viendra faire de l’œil à Farrell. La narration monocorde et so british apporte encore plus d’antipathie au déroulement de cette grande folie greco-anglaise. Fort de son thème musical à cordes, aux allures de psychose, la répétitivité des notes déroute mais à force de les entendre des troubles addictifs s’emparent du spectateur! C’est troublant et bizarrement je dirais pas non pour le revoir.

Avec sa dimension fantastique et sa tonalité totalement absurde, on ressort de la séance perplexe. Il est évident que le sentiment de jamais vu nous anime mais il est difficile de classifier une telle œuvre. Que dis-je un tel OFNI! Moralité: Y a rien de bien compliqué mais il faut pas chercher à tout comprendre!

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