Mort aux trousses (La) (1959)

Cours George Kaplan!

La Mort aux trousses

Réalisé par Alfred Hitchcock

Avec Cary Grant, Eva Marie Saint, James Mason
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Aventure, Drame, Mystère, Suspense, Thriller
Durée : 2 h 16 min
Année de production : 1959
8/10

Un jour je me prendrai l’intégrale du réalisateur, mais en attendant je découvre petit à petit la filmographie de qualité d’Alfred Hitchcock. Celui-là ça faisait un moment que l’édition blu-ray trainait sur mon meuble, et je ne regrette pas ce bon visionnage plein de rebondissements, même si il est bourré d’incohérences scénaristiques.

La mort aux trousses c’est avant tout un enchainement de scènes réussites et cultes. Dès le début on découvre un générique sobre et beau du graphiste Saul Bass mêlant image et texte. La maîtrise de Hitchcock dans ce film est de nous faire voyager dans des lieux insensés, panthéon des monuments au cinéma, comme l’O.N.U ou le mont Rushmort alors qu’il faut savoir qu’il n’a pas eu les autorisations de tournage sur ces deux sites historiquement connus. Mais la reconstitution en studio (ah les bons vieux décors en polystyrène!) ou la mise en place de caméras cachées sur site n’ont jamais freiné la motivation du réalisateur, bien au contraire.

Il est net que les fameux plans si cultes comme l’avion qui chasse Roger et les scènes sur le mont Rushmore (désir premier du film pour le réalisateur) sont splendides. Hitchcok réitère une scène finale sur un monument important qu’il avait déjà réalisé avec La cinquième colonne (1942) avec un duel final d’anthologie sur la statue de la liberté. La couleur et les mouvements de caméra tout au long du film enrichit l’ambiance tendue qui gravite autour du personnage. L’acteur Cary Grant est fabuleux, même si il nous agace par moment avec sa manie d’avoir toujours un costard propre alors que ça fait des heures qu’il court avec.

L’incroyable ascension dans lequel se confond Tornhill nous plonge dans une paranoïa qui nous pose question: on ne sait plus si c’est lui qui est piégé ou c’est lui qui nous piège avec sa double personnalité. Malheureusement, même si le fil conducteur du fil est efficace, il n’en reste pas moins l’incohérence de la mise en avant d’un personnage quelconque sur une mission de la CIA qui semble importante. Sur ce coup, je trouve ça insensé et totalement absurde.

Ce qui est formidable dans ce film c’est que 50 ans plus tard, il est toujours une référence pour une analyse filmique poussée et rien qu’avec ce film on grandit dans la connaissance du 7ème art et de ce qu’à pu inventer Hitchcock. Après chacun se fera ses interprétations comme les soit disant références chrétiennes des noms des personnages (Thornill = ill of thorns = colline d’épines, référence à la crucifixion du Christ/Roger) – Eve (La femme, la tentatrice, celle qui fait basculer L’homme hors du Paradis et l’envoie à la mort, à l’avion) – Vandamm (Damnation). Tout comme l’existence du très controversé dernier plan (enfin perso j’ai pas du tout interprété ça), qui montre le train rentrer dans le tunnel, plan métaphorique, situé au moment où Roger qui vient de sauver sa dulcinée l’a fait monter dans son lit.

Un film passionnant de bout en bout, même si le scénario est loin d’être inattaquable, il en reste une oeuvre culte du 7ème art, manié par une main de maître!

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