Nine (2010)

Nine

Réalisé par Rob Marshall

Avec Judi Dench, Daniel Day-Lewis, Marion Cotillard
Pays:   Italie,   États-Unis
Genres : Drame, Musical, Romance
Durée : 1 h 58 min
Année de production : 2009
7.75/10

Nine est l’adaptation cinématographique de la comédie musicale homonyme, créée à Broadway en 1982, elle-même inspirée de Huit et demi de Fellini. Même si les critiques ont assassinées l’œuvre, j’ai trouvé la mise en scène et le parti prie franchement intéressant. Pourtant pas fanatique des films qui chantent, je suis entré à fond dans la vie décalée et torturée du réalisateur vedette Guido Contini, inspiré des réalisateurs italiens des années 60.

Dès le début, on découvre dans un grand spectacle la projection de ce que voudrait le réalisateur. Inspiré de sa vie, on y découvre 7 femmes qui ont eu de l’importance pour lui. Sans réelle présentation, on devine quels rôles elles auront pour Guido. Le scénario se chargera de développer les moments intenses qu’il vivra avec « ses femmes », qui seront l’inspiration de sa neuvième œuvre, Italia.

Partageant sa vie entre sa femme, sa mère, sa muse, sa maitresse et son assistante, Guido semble totalement perdu, parfois déconnecté de sa vie de réalisateur. En plus de gérer ses contraintes professionnelles, Guido ne s’allège pas de ses problèmes personnels qui sont rapidement médiatisés, tout comme bonne célébrité qui se respecte. A croire qu’il faut un peu de ce piment là pour tenir une caméra. Perché, Daniel Day-Lewis vivra totalement le personnage, autant sur ses scènes de réflexions que celles qui chantera admirablement. Proche de sa mère, il symbolise aussi bien le séducteur italien que le réalisateur charismatique, même si ses doutes referont insensément surface. Que ce soit les décors, l’ambiance, la musique, la religion avec son entretien avec le cardinal, l’Italie est ancrée dans le film.

Chaque intension est projetée sur scène, à Broadway, en chantant. C’est tellement bien chanté et la mélodie est tellement harmonieuse qu’on reste admiratif de la performance de chaque intervenant. Les chorégraphies sont réussies et la musique nous envoute totalement. L’éclairage n’est pas en reste donnant de la profondeur à la scène la rendant immersive. Fergie proposera une chorégraphie « ensablée » torride et rythmée, mais elle ne rivalisera pas avec la chaleur et le coté sexy de Penélope Cruz, la maitresse, qui enflammera la scène par son déhanché torride. Piquante comme à son habitude, elle deviendra une des principales obnubilations de Guido (et maintenant une des miennes).

Même si Nicole Kidman apparait peu à l’écran, le symbole qu’elle représente pour le cinéma ou pour ce réalisateur est sobre et juste. L’épouse, interprétée par Marion Cotillard sacrifiera sa carrière d’actrice par amour (ou par obligation masochiste?) pour laisser uniquement la lumière médiatique sur son mari. Et même si elle garde jusqu’à là quelques réserves, loin de rivaliser avec Pénélope Cruz, elle criera (en chanson) avec ténacité son mal être et ses vérités, adoptant elle aussi sa propre scène chantée.

Voluptueux, pétillant, entrainant, le drame d’un réalisateur face à la page blanche est brillamment mis en scène par Rob Marshall aidé par un sublime casting. Point important qui ne me donnera pas pour autant envie de découvrir son premier film, Chicago.

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