Old (2021)

Old

Réalisé par M. Night Shyamalan

Avec Gael García Bernal, Vicky Krieps, Rufus Sewell
Pays:  États-Unis
Genres : Horreur, Mystère, Thriller
Durée : 1 h 48 min
Année de production : 2021
6.75/10

Le réalisateur M. Night Shyamalan ne jouerait-il pas au plus malin? Il s’avère que le réalisateur a trouvé le filon depuis le début de sa carrière: une idée toute bête avec un bon twist final ! Ainsi dans la majorité de ses films, il arrive à nous captiver à travers une idée originale qui aurait pu être un standalone d’une série telle qu’X-files ou La quatrième dimension. Adapté de la bande dessinée « Château de sable » du duo franco-suisse Pierre-Oscar Lévy & Frederik Peet, Shyamalan développe toutes les clés pour créer un univers propre à son film. Old conserve un mysticisme intéressant avec son hôtel accueillant bordé de sa plage paradisiaque, nous laissant penser qu’il est digne d’être rattaché à l’île mystérieuse.

Mais le plus brillant derrière le titre Old est cette idée de plage avec « ce temps » qui semble être sorti de ses gonds pour défiler à toute vitesse et qui servira à construire le twist final. Pas parfait mais intéressant même si la conclusion manque de piquant! Le rythme est assez posé jusqu’à la découverte de l’accélération du temps, rendant la mesure effrénée à l’image de cette « fuite temporelle ». On pouvait légitimement se demander si l’affiche du film et la bande-annonce n’en avaient pas trop dévoilé, gâchant les contours de la révélation du concept, mais c’est sans compter sur les nombreux facteurs d’étrangetés (comportements, maladies, personnages…) qui vont s’y annexer avec l’énigmatique regard d’un protagoniste (Shyamalan himself!) écarté volontairement de la lumière.

Le problème majeure de Old est son histoire assez creuse. Le réalisateur tente de combler les vides avec quelques artifices de mise en scène mais la faiblesse dans l’écriture se trouve notamment dans les dialogues qui s’attardent sur l’intimité des rapports du couple principal et peine à faire émerger une réelle émotion. L’approximation est aussi un problème émergeant du film dès lors où les personnages vieillissent. On a l’impression que certains personnages prennent des décennies quand d’autres vieillissent de quelques années. C’est très aléatoire comme si les âges (associés au maquillage) n’étaient pas véritablement établis au préalable. Des petites lacunes de production qui rend le film pas assez rigoureux, avec un montage à la hache, loin des débuts du réalisateur qui n’abusait pas de sa notoriété/réputation!

C’est simple, trop peu être (on avait eu une idée similaire pour un court), mais globalement efficace. Les plus sévères parleront de fumisterie, les plus fanatiques du genre apprécieront l’adaptation. Un Shyamalan de bon augure.

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