Plus on est de fous (2021)

Plus on est de fous

Réalisé par Paco Caballero

Avec Ernesto Alterio, Raúl Arévalo, Luis Callejo
Pays:  Espagne
Genres : Comédie, Romance
Durée : 1 h 40 min
Année de production : 2021
7/10

Crítica, 'Donde caben dos': Juntos y revueltos - eCarteleraFilm choral par le biais d’une galerie de portraits et comme point d’ancrage le Club Paradisio, Plus on est de fous est une apologie du sexe décomplexée et totalement libérée.

À travers la construction de ce récit qui reste dans sa globalité très drôle avec quelques moments piquants, c’est aussi un questionnement autour de la conception du couple qui prédomine à travers différents portraits. Entre les couples d’amis qui se retrouvent pour un repas coquin, la cousine qui retrouve son cousin, le gay à l’âme esseulée qui va tenter une approche au glory-hole, un autre couple qui va faire sa première expérience au club échangiste ou les deux amies qui reviennent d’une soirée d’enterrement de jeune fille, on suit avec une réelle attention les déchainements d’intentions sexuelles des individus. Au final, les conclusions de chaque histoire sont bien plus profondes que ce que le film laisse transparaître, là où le sexe fait écran, une échappatoire du mal-être d’un monde qui se veut libéré… mais pas encore totalement.

Les différents portraits se distinguent essentiellement par la différence d’âge des intervenants. Les sexagénaires mettent souvent les pieds dans le plat, les quadras ont des intentions plus définies, quant aux trentenaires leurs approches sont plus timides. Les échanges sociaux, amicaux, amoureux sont croustillants. Les acteurs sont globalement tous très bons dans leur rôle. La maîtresse de maison (Ana Milán), avec sa grande prestance, nous introduira dans son histoire avec une introduction cocasse. Il est appréciable de voir les expressions naïves de Luis Callejo (Paco), le sex-appeal d’Ivan (Verónica Echegui), ou la frivolité de Clara (Anna Castillo).

Côté mise en scène, c’est très propre et coloré. Le film même si déconseillé au public de -16 ans reste sur ses images très pudique. Alors même s’il ne fallait pas faire un porno, quelques courts plans explicites auraient permis de mettre l’image en adéquation avec le propos et aurait permis au film d’être encore plus « tapageur ». Il en reste pas moins qu’on passe un bon moment, même si quelques longueurs se font ressentir sur quelques plans.

Au final, la morale perspicace et lucide du film est dictée par notre hôte dans l’introduction: dans le couple et/ou dans le sexe, seul le dialogue est essentiel, peu importe l’expérience.

Avec ses couleurs chatoyantes, le Club Paradisio est une invitation aux nouvelles expériences, dans le cas où vous vous sentez totalement prêt à franchir le cap!

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