Shame (2011)

Shame

Réalisé par Steve McQueen

Avec Carey Mulligan, Michael Fassbender, James Badge Dale
Pays:  Royaume-Uni
Genres : Drame
Durée : 1 h 39 min
Année de production : 2011
4/10

Franchement y a pas de quoi fouetter un Fassbender sur ce film. Alors que sur le papier, le synopsis présageait du bon, j’étais assez curieux de voir comment le réalisateur allait bien pouvoir traiter un sujet si déroutant et tabou que l’addiction sexuelle. Le spectateur attend que le film bascule dans quelque chose qui ressemble à une forme de folie. Le réalisateur aurait du prendre plus de risques, il craint les tabous ou la censure et c’est fort dommage. Et c’est regrettable de voir que le personnage sombre pas plus dans son addiction, dans l’inceste, dans le tabou quoi! On reste sur notre faim.

Le malaise et le mal être est là, il est subtile mais sincèrement qui n’a pas pensé voir Fassbender sombrer dans les bras de sa sœur, surtout que la relation qu’il a avec elle prête à confusion. Même si on devine la culpabilité débordante de l’acteur, véritable sex addict, aucune piste de réflexion n’est vraiment abordée. On se projette facilement en tant qu’homme dans la première partie avec des pulsions sexuels envers des inconnues, amies, collègues mais la seconde partie est totalement gâché par le néant. C’est dommage de ne pas avoir continué dans son délire de sexe addiction de la première partie et les seules fois où une ombre de rebondissement apparaît, elle est très vite écourtée par une énième scène de sexe ou de vide.

Les scènes sont franchement trop longues, on arrive même à penser que le réalisateur comble son montage de scènes inutiles (y a un petit coté Drive dans la mise en scène, dans la photo et sur la fin je trouve), des dialogues futiles même si j’avoue que je me suis pas ennuyé (en même temps j’avais fait ma sieste avant, sinon j’aurai sombré). Voir sa sœur chanter en live « New York New York » durant 10 minutes, franchement c’est abusé et inutile, on souffle, on s’agace. Les enchainements sont lents, il ne se passe pas grand chose, pourtant l’interprétation de Fassebender est excellente. On brasse du vent avec quelques scènes de sexe par-ci, par là mais toujours avec une certaine retenue, et la fin ne m’a pas touché car au final je n’ai pas réussi a m’attacher au personnage, bien que son addiction me parlait à certain moment.

Alors si vous aimez les livres Michael fait l’amour, Michael fait du jogging, Michael regarde dans le vide, Michael se branle, Michael se fait sucer par un homme, alors ce film sur Michael vous plaira, mais on regrettera franchement la venue de sa cochonne Martine (aka Carey) qui aurait bien pimentée ses relations tout juste divertissantes.

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