Spider-Man : No Way Home (2021)

Spoiler masqué!

Spider-Man: No Way Home

Réalisé par Jon Watts

Avec Tom Holland, Zendaya, Benedict Cumberbatch
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Aventure, Science Fiction, Fantastique
Durée : 2 h 28 min
Année de production : 2021
8/10

https://www.cinechezmoi.fr/wp-content/uploads/2023/09/spider-man-no-way-home-2021.jpgDéjà détenteur du record de la bande-annonce la plus vue en 24h, le nouveau Spider-Man a de quoi se faire attendre. Comme on a pu le découvrir dans les bandes-annonces de Spider-Man : No Way Home plusieurs méchants des précédentes franchises seront de la partie, comme le Bouffon Vert, Docteur Octopus, Sandman ou encore Electro. Il n’en fallait pas plus pour que les fans imaginent que les anciennes incarnations de Spider-Man, à savoir Tobey Maguire et Andrew Garfield, ne fassent partie du film. Alors, les spéculations autour du Spider-verse avec le retour des anciens Spider-man restent-elles au stade de rumeurs ou cette réalité de fan de super-héros est-elle bien fondée? Mystère!

L’œuvre commence exactement ou la scène post générique du second opus s’achevait et nous replonge donc directement dans une ambiance très tendue pour Peter Parker qui voit dévoiler son identité au monde entier. Après l’entrevue très personnelle avec le Dr Strange, convaincu un peu trop facilement, l’araignée se retrouve ainsi engluée dans sa propre toile, entraînant dans sa chute, malgré elle, ceux qui l’ont toujours aidée. S’ensuit une scène étrange, surréaliste, grandiose, un monde que l’on n’a pas envie de quitter tellement il nous sort de nos parallèles standardisées. Ainsi, No Way Home ouvre beaucoup de portes et gère avec dignité une abondance de plaisir en faisant revivre, dans la même dimension, les grands méchants des précédentes sagas. De plus, les personnages secondaires tels que MJ, Ned, Tante May ou Happy prennent de l’ampleur pour que le spectateur s’attache fortement à eux et surtout (je conserve un peu de mystère) … à elle !

Alors si le film ne propose pas des grandes scènes d’anthologies comme nous avons pu en avoir par le passé, il en reste pas moins que le scénario joue sur la nostalgie de l’araignée et de ses méchants. En réalité, tous les méchants sont, ici, en perte totale de repères mais finalement libérés de leurs motivations et contraintes passées. Voir revivre le Docteur Octopus a de quoi réjouir le public, surtout qu’il est dans la pure continuité de ce qu’il nous avait proposé il y a déjà presque 20 ans. Alfred Molina semble tout aussi heureux que nous de revenir sur ses membres tentaculaires. À peine arrivé, on en devine sa première réplique! L’homme de sable aura malheureusement un poids assez faible dans l’histoire laissant place à un Electro bien mieux écrit que le précédent film et un Bouffon vert toujours aussi dérangé. En un regard, une parole, juste avant de resombrer pour certains, tous ces bad guys qu’on a adoré détester, pour qui on trouvait quelquefois des circonstances atténuantes, gagnent ici en épaisseur. La prise de conscience de leur « mal » et de leur mort a de quoi nous ravir. Cependant, tout n’était pas gagné sur les premières volontés de Peter Parker. Guérir ces personnages démoniaques semble vouloir prôner une philosophie un peu niaise. Mais venant finalement d’un personnage d’un monde parallèle étranger, on se dit: « pourquoi pas »! Le plaisir est là, je reconnais l’excuse est un peu facile.

Puis… les applaudissements retentissent! Quand l’ouverture des mondes parallèles fait entrevoir Andrew Garfield puis sur Tobey Maguire, on se dit que Sony réalise ici un rêve de gosse, de cinéphile. On a le cœur rempli de bonheur, le plaisir est là même si tout n’est pas parfait. En effet, si on est heureux de voir les trois Spider-man se succéder et s’associer, on se questionne: « mais alors pourquoi pas quatre, pourquoi pas cinq Spiderman (même si Jamie Foxx fera une allusion à Miles Moralès)… »! Si la rencontre est belle, quelques passages sont assez imparfaits entre le mal de dos du « vieux Spiderman » ou le détoilage du « Spiderman de l’entre-deux ». Il s’avère que la nostalgie l’emporte sur les entorses faites par les scénaristes. Et inversement, on apprécie les allusions sur leurs différences comme le lanceur de toiles, qui a été l’excuse du remake de 2012. Cet opus rend finalement hommages à tous les films. Et grâce à No Way Home, la saga d’Andrew Garfield redore ici son blason et entre totalement dans une « globalité ».

Une conclusion efficace d’une trilogie, d’une saga et qui va totalement dans son délire du multivers. Bien joué l’araignée.

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