Stan & Ollie (2019)

Stan & Ollie

Réalisé par Jon S. Baird

Avec Steve Coogan, John C. Reilly, Nina Arianda
Pays:  États-Unis,   Royaume-Uni,   Canada
Genres : Comédie, Drame
Durée : 1 h 38 min
Année de production : 2018
5/10

Image associéeIl est évident que le duo Laurel et Hardy a marqué les débuts du cinéma comique et qu’un biopic était nécessaire. Malheureusement, « Stan & Ollie » n’a pas grand-chose à offrir si ce n’est la performance des deux acteurs dans leurs rôles-titres, formidablement ressuscités. Parce qu’en effet, la mise en scène est sans relief, les décors et costumes fleurant la naphtaline et le scénario n’a pas grand chose à offrir. On suit gentiment cette amitié qui semble sincère avec une carrière qui ne se fera jamais sans l’autre. Parce que Laurel n’est rien sans Hardy, tout comme Hardy n’est rien sans Laurel.

Ce biopic ne se concentre pas sur la rencontre des deux humoristes, leur succès grandissant dont le passage au parlant, la gloire et l’inexorable déclin. Il choisit de se focaliser sur la fin de leur vie. C’est l’heure des bilans et des regrets : le succès n’est plus là, les rancœurs se sont accumulées, la santé est déclinante. Les vieillissantes stars réalisent qu’ils ont fait leur temps.

Avec quelques désaccords et un Hardy fatigué, la fin de carrière du duo semble difficile mais l’amitié perdure. Jon S. Baird rend hommage au duo mais passe totalement à côté de la personnalité des deux acteurs et leur vieille amitié mise à mal par un couple d’épouses aussi dépareillé que leurs célèbres moitiés. Parce que Laurel ne se résume pas à ses nombreux mariages et Hardy qu’à son addiction aux courses de chevaux. Dans la vie, Stan Laurel est l’inverse de son personnage à l’écran. Dans le duo, c’est lui le cerveau, c’est lui qui écrit les scénarios, supervise la mise en scène et le montage des films. Hardy se borne à son métier de comédien car le reste ne l’intéresse pas. Ce biopic aurait mérité d’approfondir la vraie personnalité de ses deux gentils comiques, surtout quand on remarque que des interviews (1) ou anecdotes (2) sur la toile en dévoilent bien plus que le film, exempt bien entendu de tendresse et de nostalgie.

Un film qui passe à côté de ses sujets et qui aurait mérité d’être à la hauteur du biopic de Chaplin de Richard Attenborough.

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