Star Wars VIII: Les derniers Jedi (2017)

Star Wars, épisode VIII - Les derniers Jedi

Réalisé par Rian Johnson

Avec Daisy Ridley, John Boyega, Adam Driver
Pays:  États-Unis
Genres : Fantastique, Aventure, Science Fiction
Durée : 2 h 32 min
Année de production : 2017
5.5/10

Résultat de recherche d'images pour "Crait"Il n’y a pas que les fans inconditionnés de la saga qui ont encore les yeux qui brillent. La descente aux enfers a déjà commencé. Star Wars, 8ème épisode, est insipide et en devient presque chiant. Les querelles intergalactiques n’ont plus aucun sens, des personnages viennent, d’autres repartent c’est du grand n’importe quoi.

Après la force, Star Wars développe la projection par la pensée. Une idiotie qui vient polluer l’environnement du film, d’autant plus quand c’est interprété par l’infâme et mauvais Kylo Ren. Luck Skywalker revient pour palabrer de longues minutes dans son goulag tout aussi terne que sa barbe. La totalité de ses passages sont pénibles à entendre, le rythme est totalement dérouté pour se plonger dans les abîmes de l’ennui. Mark Hamill est lui-même en désaccord avec son personnage ne faisant pas bonne presse au film. Où est passé le héros qui mettait ses amis et sa famille dans ses priorités?

On ne peut qu’éprouver de la compassion envers la majorité des personnages. Rey se voit retrancher dans un rôle sans intérêt. Finn et Rose Tico se lancent à l’assaut d’une mission qui s’avérera inutile. Le combat contre les gardes rouges est assez joli esthétiquement mais Rey et Kylo Ren ne s’affranchissent pas vraiment de la force. Ils restent tout juste des bons épéistes un peu plus doués que leurs adversaires. Le leader suprême Snoke, surpuissant dans la Force sans que l’on sache pourquoi ni comment, se fait tuer en 2 secondes, de la façon la plus détachée et bâclée possible. Aussi vite disparu qu’il n’est apparu. Ça tombe bien on n’aimait pas sa gueule.

Les conflits syndicaux intergalactiques, tout comme les scènes de bataille sont du déjà-vu. Seul le visuel et l’esthétisme du film (à 200 millions de $ rappelons-le) valent le coup. Couleurs, contrastes et design, on sent un véritable investissement de la part de Disney qui cherche à sublimer ses produits, n’oubliant pas tout le marketing qui se cache derrière. La scène sur la planète Crait permettra de rendre au moins une scène mémorable. Elle a de la gueule et du caractère. Les trainées rouges de rhodochrosite rouge recouverte d’une couche de sel blanc à sa surface nous font penser à des trainées de sang rendant les scènes justes sublimes (à la hauteur de la scène sur la plage de Rogue One). Ainsi le spectateur est éveillé ponctuellement pour un moment de bravoure assez intéressant, en tout cas jusqu’à l’arrivée du pauvre Luck. Une résurrection qui ne révélera pas son personnage sur cet épisode. D’ailleurs, sa sœur Leila sera très accessoire aussi, oubliant toute l’émotion de son apparition dans le précédent opus. On aurait aimé que cela perdure, surtout avec la disparition prématurée de l’actrice Carrie Fisher. Au final, cet opus manque considérablement de figures emblématiques. Où est la bonne époque où Dark Vador était une réelle menace pour l’empire?

Au-delà de la photographie et quelques millions investis, Star Wars « vogue » essentiellement sur ses acquis, sur sa nostalgie, sur ses fans qui continuent à faire vivre la saga. Mais objectivement aujourd’hui un tel film sortirait de façon isolée, il finirait dans les limbes de la science-fiction et du space-opéra avec John Carter et ses consorts.

Le spectateur est entraîné dans des évènements sans portée émotionnelle, sans enjeu, sans réel conflit. Star Wars vit sur ses acquis, jouant du gros billet vert à défaut de son gros sabre laser rouge. Décevant même si pas totalement détestable.

Revu en 2020: +0.5

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