Street fighter: l’ultime combat (1994)

Street Fighter : L'ultime combat

Réalisé par Steven E. de Souza

Avec Jean-Claude Van Damme, Raúl Juliá, Ming-Na Wen
Pays:  Japon,   États-Unis
Genres : Action, Aventure, Thriller, Drame, Science Fiction
Durée : 1 h 42 min
Année de production : 1994
5/10

Alors même si Jackie Chan a rendu une scène culte de la franchise SFII dans Nicky Larson, il en reste pas moins que l’adaptation du jeu vidéo au cinéma a toujours été bancale. Rien ne vaut la bonne japanisation-manga pour retranscrire un tel univers. Ici tout est kitsch mais pas tout à fait détestable. Depuis on fait bien pire!

Ici JCVD, héros de la franchise, se tiendra cheveux au vent, dans une posture qui lui va bien en la personne de Guile. Souvent ridicule, il va affronter le grand Bison, interprété magistralement par le regretté Raul Julia. Dans cette bataille sans grands enjeux, si ce n’est une guéguerre personnelle entre individus, JCVD va rencontrer de nombreux personnages du jeu, pas toujours en adéquation avec leur physique. Où est la sexy Chun-Li? Pourquoi les acteurs ne savent-ils pas se battre? Pourquoi imposer Guile comme personnage principal au détriment de Ryu? Que vient foutre Balrog en journaliste?

Street Fighter' Director Reveals Jean-Claude Van Damme's Drug Use On SetOn rigole de de façon amer devant les grossièretés du film. L’unique réalisation de Steven E. de Souza en devient drôle face aux dialogues ridicules, surtout quand on sait que le tournage du film a été tout aussi chaotique que son résultat, avec des acteurs en roues libres et un acteur principal « cocaïné » qui se mettait 10 000 dollars de poudre dans le nez par semaine et se permettait même d’être absent des plateaux. Mais cela n’empêche que le gros problème du film, c’est qu’il n’est pas du tout fidèle au jeu! Poser les personnages ne suffit pas. Les amateurs vidéoludiques attendaient les fameux Haydoken de Ryu, les bras à rallonge et le Sonic Boom de Guile! A vouloir être réaliste, rien ne se dégage du film, on aurait apprécié un peu plus d’ambition et de prise de risque de la part du réalisateur. En résumé, il faut avoir joué à tous les Street Fighter pour apprécier un minimum le film et on remerciera Raul Julia d’avoir donner un peu d’âme maléfique dans son personnage.

Un nanar symbolique des années 90 ancré instantanément au panthéon du genre.

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