Tel père tel fils (2013)

Tel père, tel fils

Réalisé par Hirokazu Koreeda

Avec Masaharu Fukuyama, Yôko Maki, Jun Kunimura
Pays :  Japon
Genres : Drame
Durée : 2h00
Année de production : 2013
8.25/10

Le sujet d’échange d’enfants à la naissance semble déjà vu à multiples reprises dans les médias, mais aussi dans des émissions ou sur certains films TV type M6 mais jamais son traitement n’a été aussi maitrisé. Le dilemme est énorme et moi même père d’une merveilleuse petite fille de 6 ans, je me suis torturé l’esprit durant tous le films pour savoir ce que je ferai à la place des deux papas. C’est impossible, ça fait mal rien que d’y penser et je suis content que cela ne m’arrive pas. Car le bonheur d’être père serait totalement aboli par cette remise en question d’abandonner son enfant qu’on aime plus que tout pour élever sa propre descendance, ou alors ne rien changer en oubliant son descendant en sachant qu’une partie de soi n’existera jamais. Et d’ailleurs, les personnages essayent de multiples solutions en se résignant à chaque fois à souffrir dans l’un ou dans l’autre cas. Un geste malencontreux à la naissance de quelques secondes qui décime totalement la vie de deux familles — dans le cas où ils l’apprennent.

Là où cela devient compliqué c’est lorsque l’ont voit que les deux familles ne sont pas du même niveau sociale. Là aussi cela n’aide pas à prendre une décision, qui laisserait dans chacun des cas un enfant dans une famille moins aisée même si l’amour n’en reste pas moins égale.

Les deux familles sont attachantes mais c’est l’approche des pères qui sont mises en avant. D’un coté le père qui a de la classe et qui à une bonne situation et de l’autre un père un peu moins classe (pour pas dire pas du tout) dans une situation plus médiocre dans un cadre peu idyllique pour faire vivre une famille. Les deux sont soucieux de leur situation mais vont exprimer ça de manière différente à leur enfant qui vont devoir abandonné.

Belle performance du charismatique papa (le plus riche) et de son fils (enfin celui qui pensait l’être) qui nous captive par leur complicité. Et c’est à la vue des photos qu’il a prise de son papa que j’avais envie de fondre en larme, car ça me rappel les clichés de ma fille qui me prenait en photo lorsque je faisais une petite sieste ou quand j’étais entrain de faire autre chose et qui nous montre toute l’importance qu’on a pour eux dans leur vie.

La mise en scène est très correct, par contre à la fin on a chaque fois l’impression que le réalisateur ne veut pas lâcher son spectateur et nous ressors un nouveau rebondissement en rajoutant des scènes après de multiples fondus enchainés. Un générique qu’on pense avoir mais qui n’arrive jamais. Ce n’est pas long, c’est juste qu’on à l’impression qu’il veut trouver une solution a un problème qui n’en a pas.

C’est le cœur serré que j’ai apprécié ce film prenant et sensoriel, qui même si plonge dans le mélodramatique, affronte une situation réelle et délicate sans véritable solution qui nous projette rapidement dans une éventuelle situation qu’on ne voudrait jamais vivre en tant que parents.

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