Terminator (1984)

Terminator

Réalisé par James Cameron

Avec Arnold Schwarzenegger, Michael Biehn, Linda Hamilton
Pays:   Royaume-Uni,   États-Unis
Genres : Action, Thriller, Science Fiction
Durée : 1 h 48 min
Année de production : 1984
10/10

En 1984, James Cameron, illustre inconnu à l’époque, du haut de ses 30 ans va  révolutionner le monde de la science-fiction avec un film hautement ambitieux et rondement bien réalisé.

La noirceur de Terminator est impressionnante. LE Terminator comme il se nomme en V.O est un redoutable tueur! Sans répit et sans sentiment, il effectue sa mission sans broncher. Dans un Los Angeles qui voit rarement le jour, l’obscurité augmente le sentiment de violence. D’une densité et d’une profondeur rares, le parti pris du réalisateur est de conserver le premier degré. Le sang gicle et personne n’est épargné. On ne rigole pas avec Le Terminator.

Avec un schéma narratif intéressant et exceptionnellement bien rythmé, le jeu du chat et de la souris entre Terminator et Sarah Connor fonctionne parfaitement. Avec seulement quelques répliques, Arnold Schwarzenegger va rendre son personnage culte. Il n’a pourtant pas la prétention que de savoir dire « Sarah Connor » ou « I’ll be back », son regard mécanique démontera un acteur qui se sent investi pourtant dans un rôle pas si simple car dénué de sentiment. Pourtant quand on regarde la pré-production du film, rien ne semblait facile, seul Cameron avait foi en son projet ambitieux, une idée venue d’un rêve nocturne.

Le voyage dans le temps a toujours fasciné. Pendant longtemps on a reproché à Cameron d’avoir fait de son film un paradoxe temporel. Comment peut-on envoyer son père dans le passé pour enfanter sa propre mère si à l’origine on n’existe pas? James Cameron va alors inconsciemment créer une nouvelle réalité parallèle avec des futurs différents! Un filon qu’explorera Hollywood un peu trop facilement même si c’est toujours pour notre plus grand plaisir!

Même si les animations images par images paraissent avoir pris un coup de vieux, d’ailleurs quelques séquences de plain-pied auraient pu être évitées, la prouesse technique est là. Autant sur le travail de Stan Winston sur la définition de son robot (qui ne changera d’ailleurs guère sur les suites) que sur la mobilité robotisée et anthropomorphe du cyborg.  Les quelques plans centrés sur la partie haute du robot ne dévoileront jamais la mobilisation accrue d’une équipe de techniciens qui s’animent sous les rouages du Terminator. Si le combat final reste un moment clé du film, il n’empêche que la totalité de l’environnement du Terminator est ambitieuse. Entre maquettes d’une guerre contre les machines dans un futur post-apocalyptique, en passant par l’œil cybernétique et le bras robotisé caché sous une prothèse, il est évident que le talent et la conviction de Cameron l’amèneraient rapidement au succès.

La scène finale de l’affrontement accompagnée de la bande originale signée par Brad Fiedel et son synthétiseur rend l’ambiance angoissante.  La course poursuite interminable dépasse tout entendement et n’offre aucun répit au spectateur effaré de l’invulnérabilité de l’impassible T-800, qui même dynamité ou laminé se relève inexorablement. La musique incarne l’homme mécanique et son battement de cœur et la peur du personnage exhaler par Linda Hamilton fait passer le cyborg pour un monstre de film d’horreur. Il en deviendra d’ailleurs un des plus grands méchants du cinéma!

Terminator est un film culte, une œuvre sombre et violente qui marquera toute une génération de cinéphiles grâce à son scénario imparable sur le voyage dans le temps, un futur apocalyptique et une traque sans merci par le redoutable T-800. Un véritable pilier de la S-F!

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