Vixen (1968)

Vixen

Réalisé par Russ Meyer

Avec Erica Gavin, Garth Pillsbury, Harrison Page
Pays:   États-Unis
Genres : Drame, Comédie, Romance, Erotique
Durée : 1 h 10 min
Année de production : 1968
3/10

Afficher l'image d'origineLe cinéma foutraque des sixties laissera le libre choix à des auteurs de répandre leurs images au gré de leurs désirs. La satisfaction de faire son propre cinéma éloignait parfois la rentabilité. Si tous les films de la saga ont leur personnalité, certes entachée de celle du réalisateur, fana de grosses poitrines, on est vite dans la redondance. D’autant plus sur ce film qui ne mixera très peu ses playmates en dévoilant une unique héroïne en la personne d’Erica Gavin.

Même si la parole est libérée en 1968, l’ahurissante nymphomane Vixen va choquer l’Amérique puritaine. Pourtant le succès est bien là pour un film érotique. Subissant une interdiction de deux ans suite à la Motion Picture Production Code qui régit la nudité à l’écran au cinéma, il n’empêche que Meyer se fera une notoriété qui lui donnera la chance de faire plusieurs films autour de ses multiples fantasmes. Pourtant la qualité de la réalisation de Vixen et le scénario n’ont rien de bien extravagant. Heureusement cela ne dure que 70 minutes! Rien ne prédestinait le réalisateur à en faire une quadrilogie.

Chez Meyer, tout se passe au-dessus de la ceinture (ou presque) et si ce film mêle comédie et érotisme, c’est des sujets tels le racisme et l’inceste qui seront rattrapés par l’opinion publique. En effet, le réalisateur réalisera un pamphlet politique contestataire assez bien déguisé. Erica Gavin assura même avoir eu de beaucoup plus de problèmes pour son rôle de raciste anticommuniste, plutôt que pour celui de la nymphomane et sœur incestueuse. Sous le regard d’une société face à la morale, le vicieux Meyer a réussi son coup en mêlant provocation et charme.

Veni. Vedi. Vixen. J’ai fait le tour de la saga. Il était temps que ça s’arrête! Si j’avais commencé par celui-ci, j’aurai peut-être arrêté le calvaire plus rapidement autour de cette quadrilogie, loupant peut-être la folie de Russ Meyer dans le second opus ou la prestation de Raven Delacroix dans le troisième. Mais par une profusion d’affiches colorées, rebondies et attirantes, Vixen s’est fait un nom attirant les cinéphiles les plus curieux de voir des comédies exotiques. Laissant parfois de coté la morale, il est évident que les mauvaises mœurs rime avec Meyer!

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