Voices (The) (2015)

The Voices

Réalisé par Marjane Satrapi

Avec Ryan Reynolds, Gemma Arterton, Anna Kendrick
Pays:   Allemagne,   États-Unis
Genres : Comédie, Crime, Thriller
Durée : 1 h 41 min
Année de production : 2014
6.5/10

Ce n’est ni terrifiant, ni à mourir de rire comme l’annonce l’affiche mais cependant ce n’est jamais mauvais. Du début à la fin, on apprécie le déroulement de l’intrigue. Dès le départ, ces ouvriers en tenues roses nous intrigues et plus spécialement notre héros. Dès qu’ils rentrent chez lui pour converser avec un proche qu’on ne voit pas, on se doute bien que la folie le possède. Dès le départ, on sent la schizophrénie de plus en plus présente. Dès lors où elle est personnifiée à travers son chat (le démon) et son chien (l’ange gardien), on s’amuse de la situation. D’ailleurs l’idée qu’on se fait du chat, petit et sournois, ainsi que du chien, naïf et fidèle, colle remarquablement aux personnages et à leur personnalité.

Ryan Reynolds dont l’image du super-héros avait pris le dessus semble prendre plaisir à rentrer dans ce rôle de simplet fou! Et c’est une bonne chose car le rendu est convainquant, il arrive à donner une allure à son personnage en total contradiction avec ce qu’il nous avait proposé par le passé. Gemma Arterton quant à elle est toujours aussi pétillante, même morte. Cette jeune actrice a un sacrée potentiel, elle sait nous séduire et arrive à nous rendre addict à chacune de ses apparitions, même quand il n’y a qu’une tête! . Anna Kendrick aura du mal à rivaliser avec Gemma Arterton, surtout que son rôle qui la veut bien niaise ne la valorisera pas.

La caméra reste pudique lorsque la violence s’invite. Même quand la réalité fait son apparition à chaque fois qu’il se médicamente, ce puzzle sanguinolent ne choque jamais. La mixité entre comédie et thriller globuleux fonctionne bien même si le plaisir qu’on a au début, reste inchangé, jusqu’à la fin. Ça manque d’une ascension dans le plaisir, c’est linaire autant dans l’intrigue que dans le plaisir de découvrir la face cachée du héros.

En terme de réalisation, Marjane Satrapi a fait un remarquable travaille autour de l’esthétisme. Elle surprend son public en s’exportant dans un univers totalement différent de son premier film, Persepolis. La noirceur côtoie consentement les couleurs d’un monde sans prise de conscience. Tout n’est pas rose, tout n’est pas noir. On apprécie cette oscillation durant tout le film. Les quelques minutes consacrées au générique sont d’ailleurs surprenantes, un peu comme la majorité du film. Une recolarisation d’un univers jusqu’à là bien sombre qui résume finalement assez bien l’œuvre!

Mélangeant le thriller horrifique et la comédie noire, la mixité entre les couleurs des deux mondes de notre héros psychopathe reste un moment agréable. Malheureusement ça manque d’une montée en tension, soit dans l’humour, soit dans l’horreur, laissant finalement ce divertissement au stade du « sympathique ».

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