Flash (The) (2023)

The Flash

Réalisé par Andy Muschietti

Avec Ezra Miller, Sasha Calle, Michael Keaton
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Aventure, Science Fiction
Durée : 2 h 24 min
Année de production : 2023
7/10

Contre toute attente, après une salve de mauvais film de la part de DC Comics, The Flash s’avère finalement une agréable surprise mêlant humour, action et gros clin d’œil à la pop culture des années 80-90. Alors si Spider-man avait déjà ouvert la brèche du multivers en ressuscitant ses anciens acteurs du temps où les comics étaient de qualité, voilà que DC surfe sur les mêmes idées !

Pourtant, le plagiat semble plus qu’évident, mais le plaisir de voir les univers parallèles avec des personnages rectifiés, doublés ou transposés est plus que plaisant. Ainsi, on y retrouve d’anciens super-héros, à l’origine de cette grande fresque culturelle. Flash a ainsi la possibilité de rattraper ce que Justice League a foiré, grâce à la découverte d’un monde alternatif avec ses multiples surprises qui y sommeillent, dont évidemment l’attraction principale : Michael Keaton, endossant de façon inespérée le costume de « son » Batman dans le but de donner un coup d’aile de chauve-souris à son jeune confrère.

The Flash est un film riche, mais qui ne perd (presque) jamais le fil de son récit. Il est étonnant de constater l’adroite construction du film qui débute par le héros seul, pour passer d’un duo à un trio, tout en se dédoublant lui-même. Les univers se croisent, mais restent toujours cohérents. L’étendue des pouvoirs du héros va au-delà de sa super-vitesse. Le scénario va dans la surenchère entre régénération accélérée, voyage dans le temps, endurance hors-norme et phasage pour traverser les objets. Ezra Miller, au demeurant oubliable, arrive à convaincre le spectateur en jouant sur plusieurs tableaux et émotions. Cependant, ce ne sera pas le cas pour tous les personnages. Zod et Faora sont tellement anecdotiques avec au mieux trois répliques. A se demander si ce bad guy a une utilité scénaristique, si ce n’est apporter une hostile résistance.

Le réalisateur Andy Muschietti apporte un style visuel dynamique et haut en couleurs, mais également un timing comique qui fait souvent mouche et qui vise essentiellement le fan-service. Visuellement, il y a du bon, et, du moins bon. Quelques idées de mises en scène sont intéressantes avec des plans aux ralentis funs et lisibles. Mais les limites du talent du réalisateur vont se faire ressentir sur le dernier acte. Dommage ! En effet, dans le chaos des intégrations des personnages cultes, le visuel s’avère de plus en plus indigeste et immonde. Le climax final est écœurant d’effets spéciaux indécents et d’explications hasardeuses. L’abominable lissage numérique nous replonge deux décennies en arrière avec des visages ratés qui alterne nos émotions entre plaisir et dégout. En effet, voir Christopher Reeves, Supergirl ou le caméo du casting de Nicolas Cage en Superman avait de quoi nous réjouir pleinement si les images étaient à la hauteur de ces apparitions « lunaires ». Enfin, on regrettera le caméo oublié (ou qui fait écho à la nouvelle série) de John Wesley Shipp, le vrai Flash des années 90.

La sensation d’un scénario remanié à la nouvelle mode hollywoodienne est assez prenante. Alors non, The Flash n’est pas le meilleur film de super-héros de chez DC Comics. Mais contrairement à la vaste majorité des autres films du DCU, il a sa propre identité en imposant son personnage de Flash dans de multiples univers.

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