La plupart des gens meurent le dimanche (2024)

 

Synopsis: David, trentenaire, en surpoids, homosexuel et ayant une peur maladive de l'avion, retourne à regret dans son Argentine natale pour assister à l'enterrement de son oncle. Il y renouera avec sa mère et sa famille juive, tout en se lançant dans une quête à travers Buenos Aires pour apaiser son anxiété par le biais de leçons de conduite, de soins de santé bon marché et en essayant de coucher avec tout homme qui lui accorde un peu d'attention.

 

La plupart des gens meurent le dimanche

Réalisé par Iair Said

Avec Iair Said, Rita Cortese, Antonia Zegers
Pays:  Argentine,   Italie,   Espagne
Genres : Drama
Durée : 1 h 15 min
Année de production : 2024
5/10

Premier long-métrage de Lair Said, La plupart des gens meurent le dimanche évoque la religion, l’homosexualité et le retour en famille. Il est intéressant de remarquer que c’est le cadre familial et tous ses désagréments que Said choisit comme ultime rempart contre les tourments de la société, dans un pays qui semble s’ébranler, là où le cinéma a de moins en moins sa place.

Le réalisateur s’offre ainsi le premier rôle à travers ce personnage de grand enfant, ce géant imposant et impassible. Le spectateur développe alors rapidement de la sympathie pour David, un trublion quelque peu maladroit et enfantin.

La mise en scène oscille entre documentaire, théâtre et comédie. Si son regard de cocker anglais est attendrissant, ce protagoniste avait tout pour nous pousser à l’hilarité. Mais le film va rapidement faire faux bond en étant faussement drôle. Pourtant, la scène du somnifère dans l’avion présageait des scènes croustillantes. Tout comme la scène balourde où notre protagoniste s’enferme devant chez lui pour finir par se masturber dans les caleçons de son voisin.

Mais le deuil, la complexité de l’acceptation de soi et le chagrin de David va rapidement poser un contraste comico-dramatique évident. La répétition des scènes burlesques n’engagera pas le film sur un seul terrain. Ici, le réalisateur favorisera l’empathie avec tendresse et poésie notamment grâce à sa bonne performance. Enfin, soulignons le thème musical entrainant donnant, lui aussi, une tonalité légère et entrainante à ce premier essai pas totalement manqué.

En effleurant ses multiples sujets sociétaux (homosexualité, religion, famille, deuil), le film reste bien trop léger et pas assez marquant, en tout cas bien moins que le bleu à lèvres de David ! On aurait apprécié que le film soit plus drôle à l’image de son personnage.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.