Mongrel (2024)

 

Synopsis: Comme de nombreux Vietnamiens, Philippins, Indonésiens ou Thaïlandais, Oom est un travailleur clandestin dans une rugueuse province de Taïwan. Sous la coupe d’un boss sans scrupule, il ne peut refuser aucun des boulots qu’il lui confie. Des basses œuvres mais aussi un sacerdoce : il aide à domicile une vieillarde malade et un jeune handicapé, avec patience et douceur, comme s’il reconnaissait en eux son propre emprisonnement.

 

Mongrel

Réalisé par Chiang Wei-Liang, ​You Qiao Yin

Avec Wanlop Rungkamjad, Lu Yi-ching, Hong Yu Hong
Pays:  France,   Singapour,   Taïwan
Genres : Drame
Durée : 2 h 08 min
Année de production : 2024
1/10

Mongrel est typiquement le genre de film pénible à voir en festival. Le film dénonce une situation intolérable, dans laquelle des clandestins ont le choix entre fuir pour leur survie et rester par humanité. Tout ce misérabilisme autour de plans contemplatifs donne souvent un résultat douloureux à visionner. Un peu comme si le metteur en scène avait envie de nous faire culpabiliser sur la condition humaine de son pays. Porfirio avait fait la même chose à Cannes, il y a quelques années.

Avec sa combinaison de sujets difficiles et d’esthétique laborieuse, Mongrel a un rythme affreusement lent. Le premier plan est déjà de trop. Cette toilette « merdeuse » n’a franchement pas de quoi nous ravir, surtout pour nous proposer un plan qui n’a ni saveur, ni grand intérêt a être aussi long. On passe beaucoup de temps à montrer Oom laver Hui, à cuisiner son dîner, à masturber son client sous la douche et à superviser un collègue pendant une séance de physiothérapie.

Le scénario chiant de Chiang souligne la patience et la compassion d’Oom en donnant au public le sentiment d’endurer chaque seconde. Et les 2h15 vont alors vite se transformer en un produit filmique douloureux à l’image de la misère qu’il propose. Bien que le film illustre les difficultés rencontrées par les migrants et la lutte pour préserver leur humanité, il n’en reste que l’œuvre de Chiang est pénible, peu esthétique et dénuée d’émotion. Et pour clore ce débâcle quoi de mieux que nous offrir un plan final d’un chien à 3 pattes !

Mongrel, le trop-plein de dolorisme !

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