Cloclo (2012)

Cloclo

Réalisé par Florent-Emilio Siri

Avec Jérémie Renier, Benoît Magimel, Monica Scattini
Pays:  France
Genres : Drame, Musical
Durée : 2 h 28 min
Année de production : 2012
8/10

Découvrir le biopic de Claude François, sur le papier ce n’est pas bien emballant. Voir la montée en puissance d’un chanteur old school des années 70 c’est franchement pas mon truc, mais voilà la curiosité, Florent Emilio Siri, le mythe et les claudettes m’ont poussé à voir le film. Pourtant on connait tous plus ou moins les grandes lignes de la vie de Cloclo, et encore plus la finalité. Rien de quoi surprendre et pourtant. J’en ressors presque bouleversé, c’est un sacré biopic.

Claude François va monter chacune des marches pour arriver à la notoriété qu’on lui connait. Ses manières, son égocentrisme surdimensionné, son coté maniaque (chose qui lui sera fatal), son avidité à tout posséder et surtout à tout contrôler, tout ça est monté judicieusement par une réalisation juste et adaptée à la vie de l’artiste. Jérémie Renier est juste l’acteur qu’il faut, son pas de danse et sa performance à être Claude François est juste magistrale.

Partant du petit enfant innocent qu’il était, il va tenter de s’affirmer face à un père difficile, une mère joueuse et dépensière pour devenir un père qu’il n’assumera qu’à moitié et surtout l’artiste que l’on connait. Il aura même la médaille inespérée pour un chanteur d’être repris par son idole américain: Franck Sinatra. On apprécie de voir comment il était au quotidien, à la fois proche de ses fans, voir très très proche, et imbu de sa personne laissant vu de l’extérieur une image assez froide. On y découvre ses relations amoureuses (dont celle avec France Gall), son coté humain avec des ruptures, des joies et des peines dont la mort de son père qui n’aura pas connu les lettres d’or de son fils gravées sur chacun de ses cintres ou cousues sur ses peignoirs.

Et puis vint la fameuse dernière scène de sa vie qu’on nous a tant racontée, et/ou tant décriée dans les médias. On connait son existence et on sait qu’elle arrivera. Mais cela n’empêche pas que l’on soit captivé par les dernières secondes de la scène de la douche et on est toujours dans l’espoir qu’il ne le fera pas. La lumière s’éteint, Claude tombe, ses fans pleurent, le spectateur est noué et désorienté. Cette homme que nous avons vu grandir durant 2h30 de film ne sera plus, et laissera derrière lui son grade de légende de la musique. Le générique retentit, les musiques de Cloclo si mythique, nous rappel qu’aujourd’hui, 35 ans plus tard, continuent d’être un succès.

Un biopic surprenant sublimé « Comme d’habitudeeee » par Florent Emilio Siri. Je me suis pris au jeu et j’en ressors conquis.

 

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