Compartiment n°6 (2021)

Compartiment n°6

Réalisé par Juho Kuosmanen

Avec Seidi Haarla, Yuriy Borisov, Dinara Drukarova
Pays:  Estonie,   Finlande,   Allemagne,   Russie
Genres : Drame
Durée : 1 h 46 min
Année de production : 2021
5.75/10

Grand Prix du jury à Cannes, Compariement n°6 est « train movie » ancré dans l’ère soviétique dans une URSS profonde d’il y a plus d’un quart de siècle. Et quand il faut voyager dans un train en tant que femme occidentale, bordel fallait les avoir bien accrochés!

Adapté d’un livre, Juho Kuosmanen met ici en scène la cohabitation, le temps d’un long voyage, entre deux êtres que tout sépare: une jeune intellectuelle occidentale et un ouvrier russe qui taquine la vodka comme si c’était de la Vittel! Tout est fait pour que le malaise soit omniprésent. On s’identifie très rapidement à cette femme qui se sent étrangère dans un train qui ne respire pas bon vivre. Et l’acteur Yuriy Borisov avec son crâne rasé est bien le responsable de cette angoisse de l’insécurité! Que ce soit une altercation entre deux couchettes, une scène sur le quai d’une gare, une discussion alcoolisée avec une babouchka ou un trajet en taxi, tout sonne juste et froid. Rien ne nous rassure et on a envie juste de fuir de cet enfermement que subit cette femme, ces femmes, les femmes au quotidien.

Cannesin kakkospalkinto on uskomaton saavutus Suomelle ja Hytti nro 6:n tekijöille - Kulttuuri | HS.fiLe film passe par plusieurs états d’âme mélangeant les émotions. Mais les longueurs elles aussi s’enchainent oubliant parfois d’aller à l’essentiel. La rencontre inattendue entre deux individus et sans lendemain s’éternise et nous laisse devant la déception d’une fin sans saveur. Compartiment n°6 joue l’Arlésienne et déçoit sur ses paysages de pétroglyphes. Le réalisateur rate le coche de sublimer son film en choisissant mal sa dernière scène. Après le  »chaos », la lueur est pâlie, le spectateur ne verra que de la « pierre » avec une vieille version Russe de Jack et Rose qui vont visiter une épave!

Ambiance lourde à travers l’URSS profonde des années 80/90. Ce qui est sûr c’est que le réalisateur a réussi à contredire le slogan de la SNCF:  « À nous de vous faire préférer le train ».

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