Fille qui va bien (Une) (2022)

Une jeune fille qui va bien

Réalisé par Sandrine Kiberlain

Avec Rebecca Marder, Ben Attal, India Hair
Pays:
Genres : Comédie dramatique
Durée : 1 h 40 min
Année de production : 2021
5.5/10

Une jeune fille qui va bien » : les nouveaux débuts de Sandrine Kiberlain | Les EchosPremier film de la réalisatrice Sandrine Kiberlain, Une jeune fille qui va bien évoque les souvenirs de juifs polonais établis en France.

Portrait d’une Parisienne en mai 1942: Le film traite l’horreur de l’antisémitisme avec beaucoup de pudeur mais rate son postulat de base avec un parti pris rempli de légèreté qui portait sur de nombreuses promesses. En effet, la rayonnante Rebecca Marder incarne parfaitement une jeunesse libre et insouciante des années 1940. Elle vit à travers ses passions entre lecture et théâtre et vit une très jolie histoire d’amour avec Jacques. La liaison entre les deux individus est d’un autre temps. Tellement poétique et douce, qu’on idéalise presque cette relation de jeunesse.

Sa soif du bonheur offre des moments de vie à l’image assez simplistes. Parfois, on cherche à savoir ce que la réalisatrice veut entreprendre avec une menace contre les Juifs qui apparaît comme secondaire. On a l’impression que la prise de conscience de la menace est mise de coté au détriment de l’amour. On est un peu comme Irène, insouciant en ayant l’impression de passer à coté de quelque chose. Et c’est d’autant plus frustrant que les dernières minutes du film sortent de cette insouciance pour offrir une fin bouleversante, écrasante, percutante et parfaitement exécutée. Mais cela ne suffit malheureusement pas à faire oublier les déséquilibres du film, pris avec un peu trop de frivolité. Un parti pris qui manque d’intensité si ce n’est sur la dernière minute! Sandrine Kiberlain, d’origine polonaise nous dit quelque chose d’elle, venue de loin, mais aussi de nous, face à l’autoritarisme qui s’installe petit à petit dans notre quotidien.

Une fille qui va « trop » bien est une œuvre un peu trop lisse et détaille l’amour poétique de l’individu plutôt que la ségrégation d’une population.

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