Synopsis:
Réalisé par Avec Woody Harrelson, Simu Liu, Finn ColePays: Genres : Thriller, Drame Durée : Année de production : |
7.25/10 |
Last Breath prouve qu’il n’est pas nécessaire de recourir à des intrigues complexes pour captiver l’attention. Tiré d’une histoire vraie impressionnante, le film nous plonge dans une situation de survie extrême avec une sobriété qui fonctionne. On a presque l’impression de passer deux jours avec l’équipe de plongée, à tel point que le temps semble compressé. Tout va trop vite, la psychologie des personnages reste en surface pour se concentrer sur le cœur du récit: le sauvetage d’un homme coincé au fond de l’eau.
Le film aborde brièvement et trop rapidement un aspect méconnu mais fascinant du métier de plongeur en saturation : le conditionnement en caisson hyperbare et la décompression étalée sur plusieurs jours. Ce protocole, indispensable pour éviter les accidents de décompression enferme les plongeurs dans un sas de survie où le temps se dilate et où l’isolement psychologique devient un facteur aussi pesant que la pression physique. Cependant, tout va très vite pour se focaliser sur les actes héroïques, qui eux, s’étirent un peu trop oubliant l’urgence de la situation.
Le film aborde un point délicat et fascinant de cette histoire réelle : les 29 minutes passées sans oxygène, un exploit qui semble scientifiquement impossible. Le réalisateur se sent d’ailleurs contraint de justifier ce miracle biologique par un épilogue finale. Malgré la tension permanente, la mise en scène n’est jamais spectaculaire, mais elle reste efficace : on retient son souffle avec les protagonistes, dans une ambiance claustrophobe et anxiogène. Woody Harrelson, en tête d’affiche, fait toujours plaisir à voir, même si sa présence ne transcende pas le film. Le reste du casting est honorable, sans fausse note.
À noter que le réalisateur avait déjà exploré cette tragédie à travers un documentaire du même nom, salué par la presse pour sa force émotionnelle. Ce premier traitement, plus sobre et centré sur les témoignages réels, était jugé par beaucoup comme plus oppressant et percutant. Il traduisait mieux l’impuissance totale face à une situation extrême, là où le film de fiction peine parfois à restituer l’angoisse viscérale de l’événement.
Sans révolutionner le genre, Last Breath propose une immersion tendue et sincère, portée par la force de son histoire plus que par son traitement dramatique. Une immersion tendue sans artifice spectaculaire. Un bon p’tit Survival !