Diable, tout le temps (Le) (2020)

Le diable, tout le temps

Réalisé par Antonio Campos

Avec Tom Holland, Bill Skarsgård, Riley Keough
Pays:  États-Unis
Genres : Crime, Thriller
Durée : 2 h 18 min
Année de production : 2020
5.5/10

https://www.cinechezmoi.fr/wp-content/uploads/2023/09/le-diable-tout-le-temps-2020.pngAdapté du roman éponyme, Le diable tout le temps est un film assez viscéral avec une atmosphère âpre, mêlant fanatisme religieux et violence. Cependant avec un contexte pareil, il est regrettable qu’Antonio Compos provoque au final quelque chose d’extrêmement convenu, qui a peur au final d’émettre un discours et de se confronter aux ignominies racontées.

A travers une Amérique profonde aux avis tranchés et souvent dictés par la religion, l’intrigue dévoile plusieurs destins qui se croisent, qui se lient et se délient au fil des années. Dans ce film choral, de l’Ohio à la Virginie-Occidentale, les violences sont multiples. Différentes mais multiples. Avec une violence souvent liée à la foi, le réalisateur sonde l’âme humaine et ses dérives. Entre l’homme qui tue son chien pour guérir sa femme du cancer, l’autre qui tue sa femme dans l’espoir de la réussite et un couple qui s’exhibe devant ses victimes, on nage en pleine tragédie d’une Amérique rurale des années 60. Il perdure une ambiance à la Killer joe, sans pour autant en atteindre sa noirceur.

Malheureusement, le rythme est assez aléatoire. Il ne se passe jamais grand chose même si tout est pesant. Le film n’est pas fluide et pourra rebuter avec un récit qui part dans de multiples directions. On a du mal à comprendre cette rétrospective sur deux générations à travers plusieurs histoires. Pour le casting, on a Robert Pattison, sombre et malsain et très bon dans son personnage. Jason Clarke, assez dingue mais aurait pu mieux faire. Et Tom Holland un peu trop sur la retenue, pas toujours très convaincant, peut-être déjà trop imprégné de son rôle de super-héros. Peut mieux faire.

Un film qui aurait mérité d’être mémorable par ses propos et pourtant qui deviendra une œuvre assez basique et vite oubliée, condamnée à rester dans l’antre de chez Netflix.

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