Mad Max: Fury Road (2015)

Mad Max : Fury Road

Réalisé par George Miller

Avec Tom Hardy, Charlize Theron, Hugh Keays-Byrne
Pays:   Australie,   États-Unis
Genres : Action, Aventure, Thriller
Durée : Durée inconnue
Année de production : 2015
9.25/10

Alors que Jurassic Park réouvre ses portes le mois prochain, que Terminator revient du futur en Juillet et que Star Wars réveille sa force à la fin de l’année, George Miller réussite son personnage iconique des années 80’s avec Max Rockatansky.

Nommé « Mad Furiosa » durant la production, un titre qui colle parfaitement au ton du film, Mad Max: Fury Road est aussi spectaculaire que fou! George Miller a su mettre en place un univers riche dans un monde pourtant désertique. La mise en scène est totalement abracadabrante, la photographie grandiose, on est totalement dérouté dès les premières minutes. Partant pourtant d’une production chaotique avec des impondérables repoussant la sortie du film pour laisser place à un nouveau tournage, on se dit que les 150 millions de dollars sont visible à l’écran, on sait où est parti le budget – enfin surtout si on le compare à d’autres productions bien vides! Miller a su s’imposer et a l’assurance d’offrir un spectacle qui nous change de l’ordinaire.

Déroutant au départ, nous ne savons pas du tout où nous allons, la route est longue mais petit à petit les éléments se dévoilent rendant le personnage d’Immortan Joe encore plus intéressant – et plus cruel. Les médisants n’y verront qu’une longue course poursuite redondante sans histoire, mais ce n’est pas parce que les acteurs ne parlent pas beaucoup, qu’il n’ont rien a exprimé. Leurs regards transpirent, la peur grandit au grès des kilomètres parcourus. On en prend tellement plein les yeux dès le début qu’on se questionne sur le dénouement final. Bizarrement la seconde partie prend plus son temps au niveau de l’action, c’est beaucoup plus découpé, pour monter crescendo en tension avec une puissante férocité. On est consentement captivé et accroché à notre fauteuil face à cette caméra qui virevolte à dos d’une parade de voitures et camions. L’ingéniosité ne s’arrête pas qu’à la mise en scène, l’univers décrit dans Mad Max est une véritable prouesse. Par ses personnages atypiques, son dictateur au masque inquiétant et ses véhicules de la mort totalement hors normes mêlant machine de guerre et voiture contemporaine. L’idée d’accompagner l’action par un guitariste et percussions en live durant le combat rend l’esprit du film encore plus dingue. L’ambiance sonore aura tout autant son utilité que les images. Nous sommes projeté dans un véritable opéra barbare de flammes et de métal! Ça en devient jouissif et arriver au 3/4 du film, on ne souhaite qu’une chose, que ça continue! On regrettera juste que le morceau Dies Irae n’est pas autant d’importance dans le film que dans la bande-annonce.

Même si les premiers instants on regrette l’absence de Mel Gibson (même pas un caméo!) qui aurait très bien pu reprendre son rôle du haut de ses 58 ans, on se fait à l’idée d’avoir un acteur qui amène de la fraicheur par sa jeunesse. Tom Hardy, acteur principal, est relégué au second plan a tel point il se fond complètement dans le casting et dans le décor face à une Charlize Theron puissamment iconisée. Max est spectateur de son univers, peu le connaissent dans ces terres arides, mais il devient acteur dès lors où son humanité le rappelle à la réalité. Les dialogues lapidaires démontrent ce manque d’humanité qui subsiste dans ce monde post-apocalyptique. Max et l’impératrice Furiosa, après s’être adopté, font face à une puissante artillerie de machines et d’hommes, même en communiquant d’un clin d’œil. D’ailleurs la magnifique scène du sniper démontre cette confiance qui semble acquise. Les muses d’Immortan Joe, apportent une touche féminine sensuelle et de grâce dans ce monde brutal, telle la végétation qui en devient l’arlésienne de cet univers aride et sans répit.

Un road movie post-apocalyptique détonant. Cette ode à la folie humaine est un véritable rollercoaster barbare enflammé à la mis en scène incroyable. Miller a le sens du rythme et arrive à nous imposer son « opéra de la mort » dans un univers punk bariolé totalement barge. Ça fait du bien d’être encore surpris au cinéma, chose rare quand c’est une suite qui arrive 30 ans plus tard! Merci George Miller.

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