Mon Oncle (1958)

Mon oncle

Réalisé par Jacques Tati

Avec Jean-Pierre Zola, Jacques Tati, Adrienne Servantie
Pays:  France,   Italie
Genres : Comédie
Durée : 1 h 50 min
Année de production : 1958
6/10

Je sens que je vais en décevoir certain mais quel déception. Jacques Tati qu’on m’a toujours conseillé parce que je suis assez friand du cinéma ancien et burlesque, et qui est une référence pour les seuls réalisateurs contemporain restant comme Dominique Abel, Fiona Gordon, Bruno Romy, ne m’a pas convaincu. Alors certes je vais pas rester sur un seul film de l’homme mais ayant attaqué un monument comme celui-ci oscarisé en 1958, j’espère m’attendre à mieux sur les autres (j’ai espoir au vu des extraits comme Trafic).

Alors ce qui m’a gêné sur la totalité c’est qu’il se situe entre le cinéma parlant et muet sans se positionner véritablement. Y pas vraiment de dialogues, mais des phrases qui sortent de temps en temps d’une bouche d’un acteur ou juste des rires. Tout comme les bruitages. Tout semble redoublé en studio, ca sonne très faux, les bruits des pas sont agaçants, pas toujours synchro avec les personnages, tout comme les bruits environnants. C’est assez déroutant, et nous sort totalement du film (j’imagine encore le mec en studio entrain de faire ses pas sur des dalles de pierres avec une chaussure à la main). Autant ne pas avoir de bruitages, vu que la musique est assez omniprésente durant tout le film. Là aussi, la bande originale est aussi culte que le film, mais que c’est agaçant de l’entendre durant 2h de film en boucle. Elle a beau être belle, sublime, enivrante et nous frappe de nostalgie car souvent mise en avant pour présenter le cinéma français, il n’en reste pas moins qu’elle est redondante et que c’est assez fort dommage de voir qu’elle ne varie pas vraiment vu qu’elle est unique.

Chaplin, Keaton, Laurel, Hardy, Lewis avait une façon à eux d’exprimer leur émotion par la gestuelle. Tati aussi à sa façon de faire, mais là aussi j’ai pas adhéré. Alors attention ce n’est peut être pas significatif de ses autres films mais en tout cas sur celui-ci, tout est théâtralisé. Les scénettes sont (trop) découpés, les gestes sont trop réfléchit, c’est pas fluide, et même quand il fait le pitre on y croit pas, on sait qu’il va là, où il doit aller, y a peu d’improvisation. Et c’est pareil avec tous les personnages.

Mais tout n’est pas à jeté heureusement. Même si ça vieillit finalement plus mal qu’un film de Chaplin, il n’en reste pas moins un patrimoine assez fort du cinéma français. Par ses décors, ses rues, ses habitations, ses voitures et les traditions qu’on y apportent dans le film. Je ne suis pourtant pas de cet époque, mais ça me fait assez rêver de voir les gosses jouer dans la rue au gré des passant, de voir que tout est si simple dans ce monde dénué de technologie.

La maison est sacré personnage (et celle de Tati vaut aussi le détour). En effet en opposition au monde animé, chaud et vivant du monde urbain, nous avons cette fameuse maison à l’architecture contemporaine, futuriste, vide, et glaciale. Les gens sont assez statiques, coincés dans ce modernisme alors que les passages en ville nous montre la vie. Un message critique de la modernité que finalement Tati aka Hulot nous offre à travers les yeux de son personnage fantasque et plein de poésie.

Alors même si tout n’est pas drôle, Jacques Tati avec son approche sympathique et simple de son personnage nous livre un film agréable (même si un peu long).
Dans le genre, ce n’est pas celui que je conseillerai en premier (N’est pas Chaplin qui veut) mais c’est tout de même un film à voir, juste pour dire « avant c’était comme ça ».

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