Scarface (1984)

Scarface

Réalisé par Brian De Palma

Avec Al Pacino, Steven Bauer, Michelle Pfeiffer
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Aventure, Crime, Drame, Thriller
Durée : 2 h 45 min
Année de production : 1983
9/10

J’ai mis du temps à voir ce film car premièrement j’avais peur de la durée du film et de mon ressenti face à ce classique considéré comme culte, mais deuxièmement j’ai pris le temps de me procurer la plus belle version en bluray, histoire de me faire plaisir niveau image et son.

Et bien c’est avec une grande surprise que j’ai pris mon pied sur ce film qui m’a paru même trop court — et qui me fait revoir à la baisse la trilogie du parrain! Le film n’a pas pris une ride avec une vision moderne du réalisateur. Souvent un film parait « vieux » face à des décors has-been ou des coupes de cheveux de l’époque. Ici, tout est très contemporain, et vu la qualité de l’image, on aurait pu penser que le film serait des 00’s, même si il est bien ancré dans nos esprits dans les années 80.

Ce mythe contemporain met au centre l’histoire de Tony Montana, le petit cubain colérique qui en voulait toujours plus. J’ai tellement adhéré à ce personnage fictif que j’ai cru le soir même l’avoir connu dans un doux rêve. Je me suis pris de compassion pour ce personnage qui a vu son succès accroitre avec le temps, jusqu’à arriver le numéro 1 dans le commerce de la cocaïne. Le rêve américain que tout le monde voudrait connaitre (enfin dans un autre milieu c’est mieux).

Al Pacino va véritablement vivre Tony Montana, se métamorphoser, prendre de la maturité et de la confiance tout le long du film. L’acteur très introverti au début lors des repas avec les plus grand de ce monde, va se retrouver être une toute puissance à lui tout seul avec son charisme débordant, son regard perçant et souvent troublant. On imagine bien que plus son ascension va être fulgurante, plus la chute va être haute et la déchéance fatale, on s’y attend mais on ne sait pas comment et quand. Et le pire c’est qu’on ne lui souhaite même pas.

La réalisation de De Palma ne flanche pas, on ne s’ennuie jamais, pourtant on aurait pu penser que le film aurait plus de scènes de tueries et d’action, mais finalement elles se suffisent à elle même, et restent suffisamment rares pour en devenir mémorables (dont la dernière bien entendu). Écrit par Oliver Stone, le film aborde tout d’abord le coté familiale du personnage avec la mise en avant de la douloureuse relation trouble et quasi-incestueuse avec sa sœur et de celle très respectueuse de sa mère, point important pour mieux cerner les enjeux du personnage. Mais on baigne aussi dans l’environnement de travail de Tony, avec ses contacts, ses ennemis, ses associés, ses amis et frères. On a l’impression de vivre (avec) Tony. On n’oubliera pas les seconds rôles (la sublime Michelle Pfeiffer entre autre), même si on en restera là tellement Tony prend de la place dans le film.

La bande originale (Gorgio Moroder) est efficace, rythmant merveilleusement bien le film tout en gardant cette ambiance 80’s qui nous est cher.

Une œuvre complète et toujours d’actualité sur le monde mafieux et ses transgressions. Un des meilleurs films de mafia/gangsters qui dépeint un univers impitoyable, violent, et sans règles et qui ne peuvent pas laisser indifférent. Une bonne petite claque de 170 minutes. The World is Yours.

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