Mourir peut attendre (2022)

Mourir peut attendre

Réalisé par Cary Joji Fukunaga

Avec Daniel Craig, Rami Malek, Léa Seydoux
Pays:  Royaume-Uni,   États-Unis
Genres : Adventure, Action, Thriller
Durée : 2 h 43 min
Année de production : 2021
4/10

Il est grand temps de voir partir Daniel Craig! Pour cet ultime épisode, James Bond perd de sa superbe en continuant sa tentative de lier tous les épisodes avec son acteur British, tout en perdant le spectateur qui n’aura pas révisé sa filmographie autour de l’agent secret. Au-delà du vraisemblable et cette insistance à vouloir tout relier au passé des personnages, James n’est plus véritablement le 007 d’antan.

Si la réalisation est élégante, les scènes d’action sont peu originales, pour ne pas dire aux abonnés absents. Quelques poursuites de voitures, quelques fusillades, un peu de corps à corps, vraiment rien qui n’ait déjà été vu auparavant. On est loin des cascades virevoltantes de l’ère Brosnan. Ici, peu d’enjeux, et donc peu de suspense. Les armes et les gadgets de l’agent double sont aussi (quasi) inexistants. De quoi nous décourager de découvrir ce 007!  Alors est-ce que nous sommes véritablement dans un film de la saga, ou juste un prétexte pour conclure l’aventure avec cet acteur?

Le film essaie à plusieurs reprises de jouer la carte de l’émotion, mais n’y parvient pas. Le combo Léa Seydoux, Daniel Craig et Lashana Lynch est rédhibitoire – aucun des personnages est assorti. Et l’approche d’un nouveau 007, féminin et black pour satisfaire le « blackwashing » est déplorable. D’autant plus que cette 007 black, joue mal, pas du tout crédible et frise le ridicule à bouger difficilement son « boule » durant les fusillades. Les scènes scènes « sexy » et tonique qui ont de l’intérêt sont celles avec Ana de Armas mais seront bien trop vite éclipsées pour notre plus grand regret. Le scénario est parfois incohérent, notamment dans les motivations du personnage de Rami Malek qui joue un rôle insipide et sans intérêt. On est face à un des plus mauvais méchant que la saga est eu. Avec une phase introspective du personnage, et sa durée absolument excessive, on est loin de rejoindre l’âge d’or de Bond, là où le fun, l’excitation, l’action et la folie des grandeurs étaient au cœur de la saga.

Mourir peut attendre se veut sérieux et réaliste, s’éloignant d’un Bond classique où le but était de faire du grand spectacle. Allez sans reget, on peut dire au revoir Danny!

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