Chelli (2014)

Chelli
(Next to her)

Réalisé par Asaf Korman

Avec Liron Ben-Shlush, Dana Ivgy, Yaakov Zada Daniel
Pays :  Israël
Genres : Drame
Durée : 90 minutes
Année de production : 2015
5.5/10

Loin d’être mauvais, le souci majeur avec ce genre de film c’est qu’on nous présente toujours la même trame. Le handicap d’une personne vu à travers les yeux d’un tiers avec les lourdes conséquences que cela entraine dans la vie du quotidien. Et même si le film est assez court, c’est très long à venir, on tourne pas mal en rond face à cette personne atteint d’une déficience mentale qui ne peut pas se gérer seule, que ce soit pour se laver ou s’alimenter. Bien sur que cela fait de la peine mais c’est le genre de cinéma qui a du mal à me transporter tellement l’aspect fataliste est appuyé. La peur de vivre ça un jour (que ce soit physique ou mental) est aussi une crainte qu’heureusement on essaye de s’épargner, même si ce n’est pas le cas de milliers d’individus qui subissent cet affront de la vie avec un proche ou un enfant handicapé.

Mais ce qu’il faudra souligner c’est la performance de l’actrice Dana Ivgy, qui n’est pas handicapée (la question reste souvent en suspend) et qui le transmet parfaitement à l’écran via son personnage. Elle est totalement métamorphosée, un rôle qu’elle a du prendre à cœur et qui nous touche indirectement.

La relation entre les deux sœurs, limite incestueuse, est aussi le souci majeur de la (sauve)garde de la jeune fille. Car ce n’est pas le rapprochement qui est le plus déplorable mais le manque de confiance envers les autres de la grande sœur. La rupture qu’elle n’accepte pas entraine un enferment sur le handicap qui alourdit les situations, au niveau des deux individus. Et même si on tourne en rond, on prend un ultime coup de massue à la fin avec la relation que la grande sœur essaye d’entretenir avec un homme en parallèle du handicap de sa sœur. Ce manque de confiance va avoir un impact lourd et sans retour et c’est dommage d’avoir mis tant de temps pour nous le soumettre, provoquant parfois l’ennui.

Un film de la « Quinzaine » dans la trempe de Porfirio mais au niveau mental cette fois-ci qui à le mérite d’avoir une pensée (et honorer) les gens qui subissent cette situation difficile au quotidien.

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