Enter the void (2009)

Tout dans la forme, rien dans le fond

Enter the Void

Réalisé par Gaspar Noé

Avec Nathaniel Brown, Paz de la Huerta, Cyril Roy
Pays:  Japon,   France
Genres : Drame, Fantastique
Durée : 2 h 30 min
Année de production : 2009
3.75/10

Bon autant le dire de suite, y a des superbes idées dans le films et y a des passages hyper chiants. Commençons par le générique, celui qui a été mis en avant pour la promo du film. Et bien ça claque, la musique, l’effet psychédélique, les couleurs, les caractères d’écriture, c’est vraiment terrible. Malheureusement il colle bien qu’avec une certaine partie du film, puisque le reste est à voir sous hypnose, ou sous perfusion au choix, car on reste souvent amorphe devant le vide que procure le film (il porte bien son titre au moins).

Il y a des passage positifs comme la scène de l’accident de voiture qui est magistralement bien filmée. C’est autant un choc pour les personnages que pour le spectateur. La mise en scène dans sa globalité même si on a compris le truc au bout d’une heure et qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses. Les effets de caméra en vue de dessus, c’est bien, on ne voit finalement jamais les personnages de face (excepté devant un miroir), y a même des astuces qui m’échappent sur la façon de faire d’ailleurs (maquettes? 3D?).

Pour ce qui est négatif c’est vraiment le sens que prend le film, en nous remontrant ce qu’on a déjà vu et en nous prenant des fois pour des brêles. Je suis ouvert d’esprit mais quel intérêt de voir un pénis dans un vagin vu de l’intérieur? Ça me choc pas ce n’est pas laid mais je me rappelle pas m’être retourné lorsque je suis sorti du pénis de mon père pour lui regarder sa bite [Humour inside].

En résumé, le film est scindé en deux parties. La première est extra. On démarre doucement, on a une histoire que l’on suit à travers les yeux du héros jusqu’à un événement tragique. A partir de là on rentre dans une seconde phase de film redondant à souhait, qui brasse de l’air qui nous montre ce qu’on a déjà vu avec une caméra virevoltante et qui finalement qu’on voudrait un peu plus rapide. Enfin, on part sur une histoire de réincarnation abracadabrante, sous le couvert de l’inceste, pour montrer que la vie est qu’une boucle et qu’on repart de là où on est venue. Mouai.

Un film moins long aurait été pour moi un vrai chef-d’œuvre mis en avant par une originalité hors pair et un concept innovant que seul Gaspar Noé sait nous offrir et qui a la force et le courage de laisser libre cours à son instinct. Après faut aimer. Ça m’a pas laissé insensible quoi qu’il en soit. Dommage c’est une expérience qui s’essouffle trop rapidement.

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