Harry Potter et l’Ordre du Phénix (2007)

Harry Potter et l'Ordre du Phénix

Réalisé par David Yates

Avec Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma Watson
Pays:  Royaume-Uni,   États-Unis
Genres : Aventure, Fantastique, Mystère
Durée : 2 h 18 min
Année de production : 2007
4/10

Critique : Harry Potter et l'Ordre du Phénix, de David Yates ...En milieu de course, la saga s’essouffle sur un épisode long et qui ne raconte pas grand-chose. Et quand on regarde la taille du livre, on se dit que l’adaptation a subi une sacrée taille. Ce qui est encore plus malheureux c’est de chercher à comprendre le film en ouvrant le livre parce que ce dernier n’a pas été assez développé et clair. En effet, en 2h30 l’intrigue est bourré de longueur, le tout cumulé pourrait être zappé et remplacé par une scène qui expliquerait mieux le tout, parce que là c’est un beau brouillon. On comprend pas trop l’intérêt de la prophétie de Potter (à l’origine couplée à celle de Tom Jédusar) et les motivations souvent troubles de Voldemort, si ce n’est tuer Potter.

La lutte contre Voldemort démarre, le chemin et les choix du héros, l’avènement d’un nouveau monde nécessaire chez les sorciers se met en place. La rébellion mise en lumière par l’Armée de Dumbledore ne nous est montrée que sous un angle trop réducteur. Traiter à l’extrême la rébellion des élèves alors que le contexte politique est à peine effleuré, c’est franchement incompréhensible. Harry et sa ligue s’entrainent et on s’en fout. Aucun engagement émotionnel sur une grande partie du film. Et Dolores Ombrage, sadique et détestable, viendra faire son entrée à Poudlard pour en ressortir vite fait avec un coup de pied au cul. Le côté progressif du totalitarisme qu’elle apporte en édictant de plus en plus de règles répressives est un angle intéressant mais deviendra une caricature d’elle-même à force d’exagération.

Trop rapidement expédié, on y découvre l’évocation de la jeunesse de Rogue et du père de Harry qui semblait être une bonne idée à approfondir. En vain. De toute façon à force de conserver le mystère autour de Rogue, on se dit qu’on va nous sortir un petit rebondissement à la fin avec ce personnage qui ne fait transparaitre que le contraire de ce qu’il est. Le combat final entre Dumbledore et Voldemort est lui aussi bien trop rapide et la suppression de Sirius Black ne nous fait pas frissonner un sourcil. La mise en scène de David Yates est souvent approximative et des passages d’un plan à un autre nous donne l’impression de bondir d’une centaine de pages. Harry Potter et l’Ordre du Phénix, jouant constamment avec deux publics, les fans et les néophytes, ne parvient jamais à en atteindre son but. L’esprit de l’ouvrage n’est pas respecté et le suspense attendu dans ce genre de production n’est jamais au rendez-vous. Quoi qu’il en soit, pas le choix de voir le film si on a besoin de voir la saga, parfois il faut faire des sacrifices.

Ni trop peu, ni pas assez, la saga Harry Potter s’enlise dans des palabres avec un épisode sans intérêt alors qu’il aurait du être charnière dans le combat d’un Potter plus mature contre un Voldemort qui commence à se dessiner – enfin manque encore le nez.

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