Havre (Le) (2011)

Compétition officielle

Le Havre

Réalisé par Aki Kaurismäki

Avec André Wilms, Kati Outinen, Blondin Miguel
Pays :  Allemagne,   Finlande,   France
Genres : Comédie, Drame
Durée : 1 h 29 min
Année de production : 2011
4/10

Bienvenue en 1960/70! A l’instar de The Artist qui reprend l’age d’or hollywoodien, Le Havre lui reprend les codes des films de série B français des années 60/70. Je ne connaissais pas le travail de Kaurismäki, on m’avait dit que c’était spécial et effectivement j’avais l’impression d’être coincé entre deux mondes temporels avec ce film. En effet, le décor, les voitures, les marques sont toutes vétustes et datent… Y a même des marques qui ont disparus. L’action est contemporaine mais toute l’imagerie du film renvoie à une France des années 60. Les acteurs eux aussi semblent revenir de l’au-delà pour ré-enfiler leur costume grisâtre des années 70. Mais en contre partie (second effet kiss cool) on a des éléments d’aujourd’hui, avec la monnaie en euros ou des voitures de police à l’ordre du jour. Un mixage étrange … mais c’est le jeu des acteurs qui bouleversent le plus le spectateur avec des dialogues sur-écrits. On a l’impression de voir des acteurs tout droit sorti de Derrick, et chaque réplique est annoncée sans aucune émotion, ni intonation. C’est linéaire, absurde et c’est voulu. C’est culotté et troublant de faire ça en 2011, on est à la limite de l’OFNI, mais malheureusement on se lasse assez vite de ce concept très élémentaire.

Le sujet quand à lui est d’actualité. Ce couple qui va croiser la route d’un jeune immigré qui demande de l’aide pour passer la Manche et se retrouver en Angleterre. Un coté social qui ne dérange pas et qui nous rappelle la politique décalé de notre pays. Mais finalement le scénario on l’oublie totalement tellement on se cantonne sur l’image surréaliste anti-air du temps. On avait presque oublié les téléphones du passé, les lessives aux packaging bien moches, que ca en devient presque fun!

Film à découvrir pour son coté surréaliste, malheureusement qui ne m’a pas conquis tant le concept se répète sans se renouveler jusqu’à la fin (bien que je sois heureux d’avoir découvert vu cet OFNI). Œuvre à faire découvrir aux cinquantenaires qui retrouveront un peu de leur passé dans ce Kaurismaki.

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