Magicien d’Oz (Le) (1939)

Le Magicien d'Oz

Réalisé par Victor Fleming

Avec Judy Garland, Ray Bolger, Jack Haley
Pays:  États-Unis
Genres : Aventure, Fantastique, Familial
Durée : 1 h 41 min
Année de production : 1939
7.5/10

Le Magicien d’Oz est une œuvre culte, colorée, féérique et bourré de charme. Maniant avec brio la comédie musicale et le fantastique, Victor Fleming réalise une œuvre pleine d’inventivité et de complaisance qui assure une certaine continuité avec les contes traditionnels.

Au premier abord, le scénario n’est par forcement extraordinaire mais suffisamment divertissant pour nous entrainer dans la magie du conte. À travers différents mondes, les personnages font de fortes apparitions entre le lion, l’épouvantail et l’homme en fer blanc. Même si le schéma de présentation des personnages se répète à trois reprises à travers une rencontre et une chanson, le dynamisme du film permet de rendre le spectateur joyeux. La chanson Over the rainbow traversera les décennies avec facilité grâce à la performance sans faille de Judy Garland.

https://www.cinechezmoi.fr/wp-content/uploads/2023/09/magicien-doz-le-1939.jpgLa première partie en Noir & Blanc, plongée dans l’absence d’évolution, apporte une introduction inquiétante avec cette tornade démesurée qui s’abat sur la maison de Dorothy qui va se réfugier dans sa cave. Ce contraste sépia ingénieux est toujours aussi saisissant avant que celui-ci ne disparaisse au profit du monde coloré et féerique aux couleurs d’Oz. L’entrée dans ce splendide spectacle est remarquable! Ainsi Victor Felming revisite l’univers de Lewis Caroll à la sauce américaine, dévoilant des costumes et des paysages magnifiques, grâce au Technicolor, remplis de plaines fleuries, de villages exotiques, et de forêts enchantées. Si on remarque l’effet « studio » des décors par leurs arrière-plans, ceux-ci conservent toujours une beauté remarquable.

On regrettera cependant une relative faiblesse et un manque d’inventivité des numéros de danse et de chant qui semble rependre ses propres chorégraphies. De plus, le scénario ne met pas assez en valeur la méchante sorcière (bien loin de la mémorable sorcière de chez Blanche Neige) qui paraît bien esseulée dans cet univers féerique, même son escouade de singes volants paraît plus sympathique qu’effrayante.

Si le genre comédie musicale et le jeu d’acteur donne encore un caractère cheap, au regard de l’âge avancé de l’œuvre qui va souffler rapidement sa centaine de bougies, le film possède une agréable joie de vivre, une très belle création artistique témoin de l’évolution de la couleur au cinéma. Si le conte semble simple, la production a été bien mouvementée entre les 14 scénaristes qui se sont succédé et les 4 réalisateurs qui ont chacun apporté leur pierre à l’édifice. Sans oublier les brulures de la sorcière, les 45 kilos de charge de costume pour le lion ou le latex collé sur le visage de l’épouvantail. Malgré tout, le rendu semble toujours heureux même si un peu naïf, et conserve une précieuse part d’enfance qui ne se démodera pas. Et en conclusion, la délivrance métaphorique entre le monde d’Oz et le monde réel est finement amenée pour finaliser l’œuvre avec bienveillance. A voir au moins une fois dans sa vie de cinéphile!

Un long voyage d’un autre temps sur l’enchanteur « Yellow Brickroad »…

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