Planète des singes: L’affrontement (La) (2014)

La Planète des Singes : L'Affrontement

Réalisé par Matt Reeves

Avec Andy Serkis, Judy Greer, Terry Notary
Pays:  États-Unis
Genres : Action, Drame, Science Fiction, Thriller
Durée : 2 h 11 min
Année de production : 2014
8.75/10

Certainement la plus grande attente pour moi en termes de suite et cela ne va pas se calmer avec ce film, me laissant juste dans l’attente maintenant d’un troisième film « nouvelle génération ».

Cette suite est juste à la hauteur du précédent film. Alors que celui-ci prend son temps sur son introduction, il en épargnera pas la psychologie des personnages que ce soit du coté des humains ou des singes. Si on fait le parallèle avec l’ancienne saga, on se situe à l’aube de la conquête de la planète des singes, là où finalement on ne s’était pas assez focalisé sur l’émancipation des singes, chose que cet opus corrigera.

Alors que l’homme tente de se raccrocher à sa technologie, les singes eux communiquent et agissent en masse sans se préoccuper de ce qu’ils n’ont finalement pas connu. Entre langage des signes, leur premier signe d’intelligence et la parole, on est captivé par les motivations des uns et des autres et finalement on se rend compte que dans les deux camps il y a du bon et du mal. L’avidité de pouvoir ou la peur d’être écrasé par l’autre par des réactions que l’ont ne connait pas, créé le doute autour de la confiance qui n’est finalement jamais bien établie et qui nous fait parfois craindre le pire.

César, grand chef de la tribu est remarquable, en y dévoilant sa supériorité et ses règles. Andy Serkis, qu’on ne présente plus même si physiquement méconnu du grand public, honorera le personnage de César en lui offrant un comportement quasi humain sous les traits de ce grand sage/singe. Koba, déjà rien que par son physique en impose. La volonté d’aller à contre courant tout simplement parce qu’il n’a pas vécu la même histoire vis-à-vis de l’homme donne du sens à ses agissements qui vont déclencher une véritable guerre entre le singe et l’homme. Seul le fils, yeux bleus, n’a pas son heure de gloire et sera mis un peu trop de coté, ça sent son émancipation dans la société dans les années à venir.

Jason Clarks qui joue Malcolm est très bien même si on regrette James Franco, le papa de César. Mais on avait aussi besoin de se détacher de ce lien, pour voir grandir César. Malcolm qui n’a pas ce passif avec les singes tentera de construire une relation intéressante, tout comme Gary Oldman dans son style, qui aurait demandé d’être un peu plus développé.

Le graphisme de César aidant, en effet il est juste fabuleux, on s’attache fortement à lui en oubliant finalement que nous sommes « normalement » du coté de l’homme. Et quand celui-ci se fait écarter par Koba, on se questionne sur son devenir, on sent la déception grandir de ne plus le revoir. Heureusement les scénaristes, tout en gardant en tête qu’il n’y a pas que les chimpanzés vont aussi donner un peu de poids aux autres races, même si pour le moment il n’y a pas encore de hiérarchie établie si ce n’est le chef de la bande, mais on sent que cela se dessine petit à petit en catégorisant les orangs-outangs pacifiques et futur savants ou les gorilles mois intelligents mais plus bourrin destiné à devenir guerrier.

 Le scénario n’est peut être pas très profonde mais ca reste hyper intelligent et Koba fera basculer le coté manichéen qui jusque là était ressenti. La scène sur la tour est magnifique [Donkey Kong aurait été ravi d’être de la partie dans cet amas de ferrailles], l’Homme se retrouve au niveau inférieur pour laisser place à un combat final assez impressionnant sans jouer sur la surenchère dans un décor idéal pour être suspendu et en tension dans un combat virevoltant.

La motion capture a déjà dévoilée beaucoup en terme technique, on connait ses qualités et cette mise en place de l’animation qui facilite le rendu des émotions des personnages. Avec un travail de qualité autour des rendus et des textures, on se retrouve ici avec des singes qui n’ont jamais été aussi beau et expressif. Il serait difficile de faire mieux, même avec des vrais.

Au final, de l’attente et pas de déception, juste une suite digne de cette revision de qualité des écrits de Pierre Boulle, qui développe efficacement ses personnages sans oublier d’être divertissant et efficace.

2 thoughts on “Planète des singes: L’affrontement (La) (2014)

  1. Il aurait fallu que james franco sois au debut du film pour se souvenir du précédent film , mais je ne suis pas d’accord sur la note puisque le film précédent avait plus d’action et on ne retrouve plus les hommes qui essayent de protéger leur planète.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.