Retour vers le futur II (1989)

« Les voyages dans le temps sont beaucoup trop dangereux. Mieux vaut que je me consacre à l’étude de l’autre grand mystère de l’univers : les femmes. » – ELB.

Retour vers le futur II

Réalisé par Robert Zemeckis

Avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Lea Thompson
Pays:   États-Unis
Genres : Aventure, Comédie, Familial, Science Fiction, Action
Durée : 1 h 48 min
Année de production : 1989
10/10

21 octobre 2015. On y est et quoi de mieux que de se faire le film, ce jour J, date où Doc et Marty allaient découvrir le futur, aujourd’hui notre présent. La date aura alimenté tous les fantasmes depuis la sortie de Retour vers le futur 2, en 1989. Ce futur fantasmé allait-il ressembler aux prédictions de Robert Zemeckis et Bob Gale?

Dès les premières images on est heureux de revoir notre duo. Surtout que la première scène reprend à l’identique la dernière du premier épisode. Seule l’actrice a changé mais la reproduction est telle qu’on y fait même plus attention. A partir de là, on débarque rapidement en un coup de Delorean 30 ans plus tard dans un futur plaisant et polychromé. Sur la place de l’horloge tout est beau, les hologrammes se décrochent des façades, l’architecture est magnifique laissant place à un lac artificiel au milieu de la place, les voitures roulent et volent, les jeunes font de l’hoverboard et la pizza déshydratée existe. Tout ce qu’on a rêvé existe dans le futur de Zemeckis, provoquant en même temps un déchainement des scientifiques pour tenter de reproduire quelques prouesses technologiques pour la date butoir du 21/10/15!

La force du film est de ne pas rester sur des acquis. Le scénario, toujours aussi original et intelligent, passionnant et captivant, remplit de surprise, d’humour et de clin oeil au premier film va totalement être dérouté par les mauvaises intentions de certains. En effet, le méchant Biff va bousculer le continuum espace-temps en revenant en 1955 avec l’almanach des sports. Même si on parle de réalité parallèle, une intrusion mal intentionnée dans le passé peut ici changer le futur. L’idée du présent alternatif est excellente est plutôt inattendue. Ce retour en 1985 va totalement métamorphoser la ville. Biff est devenu la personne la plus influente d’Hill Valley devenue Hell’s Valley et va faire régner le chaos. Cette vision pessimiste et réaliste de ce présent aurait pu être finalement notre futur! Un travail colossal a été mis en place pour rendre la ville sombre et corrompue. Le rêve se transforme rapidement en cauchemar pour le spectateur par l’intermédiaire de Marty. La remise en question de la création de la Dolorean, cet instrument maléfique, devient la préoccupation du Doc. On ne voyage plus dans le temps pour le plaisir!

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Chaque film fait référence à lui-même et aux autres films, tout a été pensé comme un tout, de manière à ce qu’on embarque dans une aventure unique. Le second film sera d’ailleurs tourné en même temps que le troisième, laissant place à un cliffhanger haletant à la fin du second épisode. Heureusement, les fans n’auront pas trop à attendre (6 mois) pour être renseignés sur le sort de Marty coincé en 1955.

Mais l’analogie du scénario rend les épisodes 1 & 2 fusionnels et unifiés, bien plus que les épisodes 2 et le 3, pourtant tournés en même temps. En effet, ce qui est le plus appréciable dans cet opus, c’est de voir les scènes du premier film tournées d’un autre point de vue, celui d’un personnage annexe pourtant interprété par le même acteur. Les acteurs multiplient les casquettes, de Marty à Biff, les descendants se côtoient. La magie du cinéma arrive à superposer efficacement le même acteur.

Les lois fondamentales deviennent limpides et logiques. Les scénaristes ne perdent jamais le spectateur en prenant le temps de bien expliquer le voyage dans le temps par l’intermédiaire du Doc. Pourtant les plus jeunes d’entre nous (je pense à ma fille de 8 ans) auraient pu être vite déroutés de voir parents et enfants, descendants et aïeuls se confondre. C’est aussi pour ça qu’on aime cette saga, parce qu’elle reste un divertissement compréhensible et cristallin alors que la mise en scène aurait pu être rapidement embrouillée et complexe. Zemeckis est un véritable visionnaire, habile cinéaste capable de sublimer son histoire en mixant rêve et cauchemar, au travers d’innovations scientifiques du futur… un futur encore bien lointain!

Une suite qui tient ses promesses et arrive même à sublimer le premier volet. En côtoyant passé, présent et futur, cet épisode en devient le meilleur. Un voyage dans le temps qui se transforme en véritable échappatoire de notre propre réalité. Un chef-d’œuvre intemporel!

Revu en 2021

13 thoughts on “Retour vers le futur II (1989)

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