Snowpiercer: Le Transperceneige (2013)

Snowpiercer : Le Transperceneige

Réalisé par Bong Joon-ho

Avec Chris Evans, Song Kang-ho, Jamie Bell
Pays:  République Tchèque,   France,   Corée du Sud,   États-Unis
Genres : Action, Drame, Science Fiction
Durée : 2 h 06 min
Année de production : 2013
6.5/10

Dans le cinéma de Bong Joon-ho y a souvent beaucoup à dire, parce que derrière ses images il a plusieurs messages. Même si j’étais confortablement dans le film, je reste persuadé que le film apporte plus de question qu’il n’apporte de réponse, mais pas toutes essentielles.

Dès le début, on est dans ce train qui avance à grande vitesse pour éviter de geler (mouai!). Mais n’y a-t-il pas d’autres solutions moins risquées pour la population en restant parquée dans un grand complexe, sans nous envelopper toute la morale dans un mouvement cinématique perpétuel avec cet équilibre autour de la population dont on y croit pas du tout. Dès le départ faut intégrer cette idée, même si elle n’est pas essentielle à l’intrigue, on vit avec durant deux heures. Et c’est à la fin qu’on a l’impression d’avoir été un peu berné. C’est franchement dommage car tout le reste est extra. Cet anticonformiste autour de la classe social ultra pauvre, confinée comme des animaux, qui tente de s’opposer aux riches.

La réalisation est brillante, reprenant une touche sud-coréen connue en se mouvant dans des environnements longitudinales, naviguant à travers les corps, on se sent totalement avec les personnages. Et même si parfois la caméra est proche et que le montage un peu trop cut (bien loin de ce qu’on peut voir dans d’autres films!) cela reste cohérent vu la situation. Le casting coule de source, aucun des acteurs ne fait tache dans ce monde qui mêle une population brassée et cosmopolite. Chris Evans, très exposé par son rôle de super-héros enfilera avec classe son rôle et mamy dictatrice, sublimé par l’actrice Tilda Swinton est juste géniale.

Les hommes masqués apportent eux aussi une question sans réponse, pourquoi avoir la bouche ou les yeux cachetés. Cette drôle de situation apporte un certain malaise, mais on est en droit de comprendre pourquoi entre les riches désinhibés et les pauvres affamés, on est face à ces étranges personnages. Ça n’enlève en rien la teneur de la scène à la fois violente et abouties, c’est juste que de nouveau cette question ne m’aide pas à totalement m’enfermer dans l’action.

C’est dommage que le dernier acte soit plus laborieux, dès l’instant où l’ont rencontre Ed Harris avec cette morale idéologique qui peine à s’extraire et plombe la pleine puissante du reste du film. Sans parler de la dernière scène, celle où la désillusion nous habite face au constat climatique finalement pas si désastreux.

Un film atypique qui mêle une hiérarchisation des hommes de façon original, dans un contexte froid et violent, qui se loupe malheureusement sur une morale philosophique un peu trop grossière.

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