Réalisé par Avec Jeff Bridges, Karen Allen, Charles Martin SmithPays: Genres : Science Fiction, Romance Durée : Année de production : |
| 5/10 |
John Carpenter signe avec Starman une romance à tendance SF sobre et légère qui ne représente pas du tout sa filmographie. Alors que la série, qui sortira deux ans plus tard, marquera les esprits avec un personnage rempli de malice et de magie, cette introduction au monde extraterrestre vu par Big John a pris quelques rides.
Ce film de science-fiction qui se transforme rapidement en road movie, ne possède ni action tapageuse, ni effets renversants, ni drames dégoulinants. Le point de départ « réaliste et fantasmé » du scénario qui imagine qu’un extraterrestre est envoyé sur Terre en réponse aux messages transportés par la sonde Voyager 2, lancée en 1977, est une bonne accroche.
Mais Starman repose essentiellement sur la relation entre une jeune femme qui vit dans le souvenir de son mari et un extraterrestre qui est le clone parfait de ce dernier pour d’abord gagner la confiance de la jeune femme. Durant tout ce périple, le spectateur ne cherchera que l’apaisement du couple, que ce soit dans leur liberté, mais aussi dans l’accomplissement de leur mission respective. Lui, veut rentrer sur sa planète, elle, veut combler un vide sentimental.
Une histoire simple et gentillette, empreinte d’innocence et de poésie enfantines, à l’image du personnage incarné par Jeff Bridges, à mi-chemin entre E.T. l’extraterrestre et Rain man. Mais le pire, c’est sans doute la dramatique erreur de casting de Jeff Bridges qui peine à incarner ce personnage d’un autre monde. Maladroit dans sa peau humaine, il fait sombrer de nombreuses scènes dans la pure bouffonnerie, nous rappelant Vincent D’Onofrio dans le rôle d’Edgar « t’as la peau qui flotte ». Karen Allen, aussi sincère que jolie, peinera à faire prendre la sauce de cette histoire sentimentale un peu niaise.
Starman manque franchement de puissance et de féerie. Les boules de magies que possède notre homme venu de l’espace sont que partiellement utilisées et auraient mérité d’être plus présentes, ce que fera la série plus tard. Enfin, notons l’absurdité de la réaction des autorités qui ont envoyé un signal dans l’espace et se mettent immédiatement en chasse du Visiteur pour le tuer. Le cinéma US continue à nous prouver que l’humain est toujours aussi contradictoire et primitif.
Aujourd’hui, là où la S-F a creusé d’innombrables histoires, Starman, lui, peine à nous émouvoir. Mignon mais assez plat.
