SuperVixens (1975)

Supervixens

Réalisé par Russ Meyer

Avec Charles Pitts, Charles Napier, Shari Eubank
Pays:   États-Unis
Genres : Comédie
Durée : 1 h 46 min
Année de production : 1975
5/10

Lorsqu’on regarde la filmographie de Russ Myer, spécialiste de la sexploitation américaine, on se rend compte qu’à part la saga Vixens, sa longue carrière reste peu explorée. Pourtant son nom n’est pas inconnu. C’est pour cela aussi que j’ai voulu varier les plaisirs en essayant son cinéma sexy.

Quand on regarde ce genre de film, faut savoir où on met les pieds. Déjà l’affiche nous en dit long. Sanglant mais pas trop, érotique mais pas assez, Russ Meyer s’amuse à exhiber ses actrices aux gros seins pour les mettre dans des situations totalement absurdes. Accompagné de plans déraisonnés, on s’amuse à regarder ses pin’up pulpeuses des années 70. On y découvre un jeune pompiste qui va s’aventurer dans une Amérique profonde à la rencontre de multiples nymphomane. A croire que chez Russ Meyer, il n’existe que des « bombes » en mal de sexe.

Même si on le pense, le film ne se résume pas qu’à des gros « boobs », y a une histoire qui se déroule certes de façon très séquentielle mais qui ne démérite pas le coup d’œil. Dans son délire outrancier, le réalisateur mêlera le sexy au gore. Très rapidement, on y découvrira une jeune femme totalement hystérique qui va devenir un véritable poids pour notre jeune pompiste. Au delà d’être énervante… mais sexy, elle va très rapidement incarné le diable en personne. D’ailleurs la scène dans la baignoire, bien que suggérée est (quasi) insoutenable. Le flic au faciès bien atypique de la bonne raclure de l’époque deviendra un personnage secondaire qui prendra de l’importance.

Faisant office d’intermède, le héros partira à la rencontre de diverses femmes. On y découvrira une afro-américaine muette (bizarre: elle aura une réplique sur son dernier plan) qui prend du plaisir à dos de buggy, seins nus évidement. Mais celle qui aura la primeur d’être la plus sexy du film est la jeune suédoise Uschi Digard qui jouera une fermière autrichienne. Un moment difficilement oubliable même si ça reste court et suggéré.

Poursuivi par son passé et par le flic, notre homme va vouloir retrouver l’unique femme du dernier segment, celle qui lui fait battre son cœur. Malheureusement la séquence finale n’en finie plus. Entre bâton de dynamite « mal placé » et rires sataniques, la mèche à rallonge n’en finit plus de se consumer. De quoi garder un suspens qui n’existe pas et qui n’a pas raison d’être. C’est malheureusement cette ultime séquence au premier degré qui fait basculer le film dans un genre nanardesque.

Sexy, gore et parfois drôle, ce film de qualité médiocre saura ravir un certain public. Russ Meyer inventera sa propre 3D en nous proposant sa version… en 100D.

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