Vampires en toute intimité (2015)

Vampires en toute intimité

Réalisé par Jemaine Clement, Taika Waititi

Avec Taika Waititi, Jemaine Clement, Jonathan Brugh
Pays:   Nouvelle-Zélande
Genres : Comédie, Horreur
Durée : 1 h 27 min
Année de production : 2014
7/10

Loufoque et décalé, Vampires en toute intimité, est un faux documentaire sur la vie en colocation d’une bande de vampires. En effet, le vampire ne suce pas que du sang, il doit s’affairer aux tâches ménagères, se divertir en discothèque ou faire ses courses. Abordant leur film par l’humour, Jemaine Clement et Taika Waititi, réalisateurs mais aussi acteurs de leur propre film, semblent s’amuser à parodier ces anthropophages et délivrer un « film de potes » drôle et absurde, à prendre au 666ème degré. Réalisé sous forme de documentaire laissant place à quelques interviews, le found foutage est utilisé ici habilement.

C’est Jonathan Brugh que j’avais apprécié dans How to Meet Girls from a Distance, qui m’a poussé à voir cette comédie Néo-Zélandaise. Bien entendu, il faut être un minimum conditionné ou alors juste avoir l’envie d’être surpris. Si le film semble léger, les gags s’enchaînent de façon intelligente et le rire est amené efficacement. Les personnages ont des sensibilités différentes, définis à la fois par leur âge mais aussi par leur histoire. Ainsi, on s’amuse à découvrir les vieux vampires poussiéreux, ultra-référencés dans de nombreux films, aux plus jeunes intégrés au monde actuel, enfin même si internet est encore une inconnue pour eux! Ils ne verront pas ma critique, dommage! Cependant le dernier tiers de l’histoire s’enlise un peu, poussant le rythme avec lourdeur à une fin en deçà de l’introduction. Mais la rencontre avec les loups-garous reste agréable, préservant le ton décalé éloquent mis en place jusque-là.

La version française écrite par le duo Nicolas & Bruno peut être rapidement rejetée. Mais il faut y voir derrière un détournement à la française. Les acteurs Alexandre Astier, Fred Testot et Bruno Salomone ne prennent pas au sérieux leur personnage, en dérivant des voix totalement débiles apportant un second effet « kiss cool » à une œuvre déjà bien barrée. Transportant l’histoire de Wellington à Limoges, les prénoms des vampires eux aussi passeront avec le rire les frontières. Viago, Vladislav, Deacon deviendront Aymeric, Geoffroy et Miguel. Mais quand J-C et Bernard font leur apparition on est de suite conquis par leur look bien glauque en total décalage avec leur prénom. Mais le meilleur restera pour la fin avec l’arrivée du chef des loup-garou, appelé dans notre contrée Jean-Loup! On préservera cette chance pour redécouvrir le film dans sa version originale.

En plus de voir un film qui pousse la dérision autour des suceurs de sang maintes fois reprise au cinéma, la version française apporte un détournement stupidement bien aiguisé. Une comédie Néo-Zélandaise qui apporte une fraîcheur bienvenue dans la masse de conformisme du cinéma d’aujourd’hui. Enfin nous savons comment le vampire peut affiner son look alors qu’il ne peut pas se voir dans le miroir?

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