BGG: Le bon gros géant (Le) (2016)

Le BGG : Le Bon Gros Géant

Réalisé par Steven Spielberg

Avec Ruby Barnhill, Mark Rylance, Rebecca Hall
Pays:   Canada,   États-Unis,   Royaume-Uni
Genres : Aventure, Familial, Fantastique
Durée : 1 h 55 min
Année de production : 2016
4/10

https://www.cinechezmoi.fr/wp-content/uploads/2023/09/bgg-le-bon-gros-geant.jpgAdapté du livre éponyme de Roald Dah (Charlie et la chocolaterie, James et la pèche géante…), qui plus est, réalisé par Steven Spielberg, il y avait de quoi faire saliver plus d’un cinéphile! Malheureusement, c’est une véritable déception qui nous envahit tellement l’œuvre est pauvre, enfantine et sans âme. Étonnant de la part de Spielberg, mais le constat est pourtant bien là! Oubliant la magie, le cinéaste aux 70 bougies aurait-il perdu son âme d’enfant?

Avec son rythme inégal, il est difficile d’adhérer à l’œuvre tant elle nous inspire pas. Bien que les décors soient très beaux, les géants et beaucoup d’insertions numériques sont trop synthétiques. L’animation des colosses ainsi que les textures sont sans vie et pas toujours gracieuses, surtout pour le BBG, le personnage principal. Sa gentillesse transperce l’écran mais l’émerveillement et l’émotion ne nous transcendent pas. Spielberg est un formidable conteur pour enfants mais livre ici une copie très appliquée et très lisse d’une œuvre finalement oubliable.

Le dénouement ubuesque du film est terne. Les prises de décisions alambiquées, comme si la reine d’Angleterre irait porter secours à des géants sans en comprendre les conséquences. La scène des pets chez la reine est embarrassante, on aurait eu envie de rire, mais venant de Spielberg on est rapidement consterné par la faiblesse des propos.

Deuxième plus gros budget de la filmographie du cinéaste, les 140 M$ le pousseront immanquablement à l’échec commercial. Sous ses allures de Pôle express de son pote Zemeckis, le BGG est loin de nous émerveiller, même si on appréciera quelques scènes sublimant la magie du monde des géants. D’ailleurs, si on adhère peu au graphisme du héros, ses robustes et brutes compatriotes sont presque plus passionnant à suivre par le fait qu’il anime un peu plus l’intrigue que ce doux et vieux BGG. On sera tolérant face à un cinéaste qu’on aime et tous les efforts qu’il entreprend pour faire vivre le cinéma, même si la petitesse de son l’héroïne face aux imposants géants ne semble plus nous émerveiller, rappelant que certains chefs-d’œuvre sur cette thématique sont déjà passé par là.

Steven Spielberg est un formidable conteur pour enfants, cependant son BGG est une œuvre mineure et dénuée d’émotion. Les insertions numériques sont parfois douteuses et le dénouement final est relativement creux, à l’image de la petitesse de son héroïne. On appréciera l’essai moins le résultat.

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