Vivarium (2019)

Vivarium

Réalisé par Lorcan Finnegan

Avec Imogen Poots, Jesse Eisenberg, Eanna Hardwicke
Pays:  Belgique,   Danemark,   Irlande
Genres : Thriller, Science Fiction
Durée : 1 h 37 min
Année de production : 2019
7.5/10

Labyrinthique, Vivarium est un petit OFNI tortueux et visuellement « green » pour décliner au mieux une inéluctable narration intrigante. On est rapidement happé par cette histoire simpliste pour se plonger dans un abyssal et étrange thriller psychologique fantastique à la glaçante mise en scène très cadrée et géométrique.

Dès le départ, nous sommes accueillis, au même titre que Tom et Gemma, par un agent immobilier au sourire ravageur et inquiétant qui va nous remettre les clefs d’un étrange univers. Doté d’un humour noir savamment distillé, cet enfer domestique dévoile un huis clos étonnant qui dénonce le vide existentiel de l’être humain, amenant tout un raisonnement autour de sa volonté à construire son cocon familial. De cette envie sociétale, le scénario développe un récit de science-fiction surréaliste prônant une invasion extraterrestre déguisée, à l’image de l’introduction avec les coucous, venant voler le nid puis l’identité des oisillons. Dans ce lotissement cauchemardesque, la mise en scène dégage une inexplicable identité par ses couleurs criardes et de l’errance du jeune couple dans espace rempli de maisons clonées à l’infini. Le spectateur s’interroge sans véritablement connaitre les questions. Le passage sous le trottoir de la maison amènera une dérive graphique hyper intéressante, sans véritablement comprendre les choix du réalisateur. Le mystère perdure jusqu’à la fin!

Imogen Poots et Jesse Eisenberg, même si assez anecdotiques, portent globalement bien le film sur leurs épaules même si certaines longueurs se font ressentir. Ici, c’est l’environnement/l’univers qui devient le vrai personnage du film. Vivarium brille par son concept et semble hériter des mystères érigés par des séries telles que la Quatrième dimension ou Le prisonnier. L’œuvre de Lorcan Finnegan aurait pu être un bon épisode de la série et reste néanmoins une belle intrusion dans le 7ème art nord-Européen, même si on pourrait penser que l’histoire sort tout droit de la tête de Vincenzo Natali!

Vivarium est une cérémonie funérarium du rêve américain ancré dans un monde parallèle intrigant, bizarre, angoissant et morbide. Une voie sans issue, sans indice, un jeu sans règle et sans solution.

Revu en 2020

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